Pour remplir les objectifs fixés par les accords de Paris, la production de nourriture mondiale “doit changer”

Les objectifs fixés par les Accords de Paris concernant le réchauffement climatique sont menacés par les émissions provenant de la production alimentaire, selon certaines recherches. Afin d’atteindre les objectifs, qui sont au cœur même des Accord de Paris, les scientifiques recommandent d’apporter des «changements majeurs» à la façon dont nos aliments sont produits. Une nouvelle étude a révélé que même si nous réduisions les émissions de toutes les autres sources d’ici 2050 (le trafic routier, la production d’électricité, internet et ses casinos en ligne comme Playamo Canada… qui consomment tous bien peu en comparaison), les gaz à effet de serre émis par notre système alimentaire suffiraient à pousser la planète au-delà de l’objectif internationalement convenu de 1,5 degré Celsius d’ici 20 ans.

“Les discussions sur l’atténuation du changement climatique se concentrent généralement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant de carburants fossiles, comme les transports ou la production d’énergie”, explique le Dr Michael Clark, chercheur à l’Université d’Oxford. “Cependant, nos recherches mettent l’accent sur l’importance de réduire les émissions du système alimentaire mondial.”

En dépit d’une baisse des émissions provenant de la production d’énergie dû à l’utilisation croissante des énergies renouvelables, l’agriculture et la production alimentaire de manière générale ont reçu moins d’attention en matière de politiques de réduction des émissions de carbone.

Si les émissions issues de la production alimentaire continuent d’augmenter au rythme actuel, elles atteindraient 1 356 gigatonnes d’ici la fin du siècle, selon l’étude publiée dans la revue Science.

Le système alimentaire représente actuellement environ 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La déforestation, la transformation des habitats naturels en terres agricoles, l’utilisation d’engrais artificiels et de méthane provenant du bétail sont autant de facteurs majeurs de la contribution de l’agriculture à la crise climatique.

 

Comment réduire ces émissions ?

“La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses manières de réduire rapidement les émissions alimentaires si elles sont mises en œuvre prochainement”, a déclaré le Dr Michael Clark.

En effet, l’étude montre clairement que la population mondiale croissante pourrait être nourrie avec une alimentation saine. Les objectifs fixés par les accords de Paris pourraient être atteints en apportant des changements majeurs à la production alimentaire. Réduire de moitié le gaspillage alimentaire, par exemple, ramènerait les émissions de carbone dans les objectifs de la limite de réchauffement de 2 degrés Celsius.

Clark a ajouté que ces solutions “comprennent à la fois l’augmentation des rendements des cultures et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaire, mais le plus important reste que les individus se tournent vers des régimes à base de plantes.”

“Je suis le premier à admettre que j’apprécie un steak de temps en temps, mais il est clair que si nous voulons éviter des niveaux dangereux de réchauffement climatique, nous devons commencer à reconsidérer notre attitude à l’égard de la nourriture”, déclare le professeur Andrew Goddard, président de la Royal College of Physicians.