Glenn O’Farrell nommé membre de l’Ordre du Canada

DISTINCTION. La plus récente cuvée des nominations à l’Ordre du Canada, annoncée le 27 novembre dernier, incluait un Bellechassois d’origine, soit Glenn O’Farrell, natif de Saint-Malachie. Ce dernier a été retenu comme membre pour sa vision de l’éducation et son leadership en communication, ayant positionné un média (TFO) comme un symbole mondial de la langue et de la culture française.

Rejoint à Toronto, où il demeure depuis près de 30 ans, il avoue avoir été surpris de l’annonce, mais surtout honoré de voir sa carrière être remarquée, particulièrement pour son rayonnement à l’international. « Ça m’a ému, surtout pour ces gens qui m’ont accompagné dans mes projets et mes aventures. On a fait de belles choses ensemble et que l’on reconnaisse cela me ravit. On parle d’une contribution à la nation, alors c’est touchant. »

Groupe Media TFO

Glenn O’Farrell a complété ses études en économie et en droit à l’Université St Francis Xavier en Nouvelle-Écosse et à l’Université Laval à Québec, en plus d’être admis au Barreau en 1983. Après avoir effectué son métier d’avocat pendant quelques années, M. O’Farrell a fait le saut dans le domaine des communications en joignant le Réseau Pathonic en 1987 à titre de vice-président aux affaires juridiques. Il a ensuite déménagé à Toronto pour rejoindre Global Television (plus tard CanWest Global).

C’est en septembre 2010 que sa carrière a pris un certain virage, alors qu’il devenait président et chef de la direction de TFO Media Group, un producteur et distributeur indépendant de contenu éducatif et culturel de langue française de l’Ontario. L’entité est devenue, sous l’égide de M. O’Farrell, un symbole mondial de la culture et de la langue française.

« Nous avions à travailler en français, en situation minoritaire et avec un mandat éducatif, ce que je ne connaissais pas. Quand cette opportunité s’est présentée, j’en ai parlé à ma mère et elle m’a simplement répondu qu’il était peut-être temps que je fasse quelque chose pour les francophones », se remémore-t-il.

Cette occasion de pouvoir faire évoluer la télé francophone en Ontario et surtout de développer son volet éducatif est possiblement la plus grande fierté de M. O’Farrell. « On s’est vite rendu compte qu’il y avait de la demande et des partenaires potentiels partout dans le monde. Nous sommes devenus les plus grands exportateurs de contenu éducatif de langue française au Canada, et ce, depuis Toronto. Nous avons commencé avec la Louisiane qui avait entendu parler de nous grâce à nos plateformes numériques. Ensuite, ce fut la France, la Belgique, l’Afrique et même la Chine. Les Chinois ont compris que pour faire du commerce, il faut parler plusieurs langues. »

Glenn O’Farrell assiste la ministre Caroline Mulroney à titre de conseiller en matière de développement économique francophone en Ontario.

Preuve de sa réussite, Glenn O’Farrell a été nommé l’an dernier par la ministre des Affaires francophones et des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, à titre de conseiller bénévole du gouvernement en matière de développement économique francophone. « Mme Mulroney m’a demandé un coup de main et je trouvais sa démarche intéressante. On a longtemps vu l’Ontario agir avec le français de manière communautaire ou sociale, mais rarement son volet économique. La démarche commence et on sent le momentum prendre forme. Je ne fais pas de politique, mais j’aime bien sa vision et sa détermination sur le sujet. »

Fier de ses racines

Glenn O’Farrell revient régulièrement faire son tour à Saint-Malachie, étant propriétaire d’une ferme ancestrale avec ses deux frères, Kevin et James. « C’est mon chez-moi. Nous sommes la 6e génération d’O’Farrell qui en est propriétaire depuis qu’elle a été défrichée par nos ancêtres. Je ne peux y aller tous les week-ends, mais aussi souvent que possible. »

Autres lauréats bellechassois de l’Ordre du Canada

1981 – Victor Bouchard, originaire de Sainte-Claire, et sa conjointe Renée Morisset, originaire de Saint-Damien

1984 – Rock Bolduc, originaire de Saint-Raphaël

1985 – Père Benoit Lacroix, originaire de Saint-Michel

1990 – Louise Brissette, résidente de Saint-Anselme

1995 – Jean-Marie Roy, originaire de Saint-Léon

2002 – Maurice Tanguay, originaire de Saint-Philémon