Meilleure performance en carrière en descente pour Marie-Michèle Gagnon

SKI ALPIN. Après avoir terminé 18e à sa première descente de la saison en Coupe du monde à Val-d’Isère vendredi, la skieuse Marie-Michèle Gagnon a poursuivi sur sa lancée samedi en enregistrant la meilleure performance de sa carrière dans cette discipline avec une 10e place.

« C’est super excitant ! Non seulement je fais la meilleure performance de ma carrière en descente, j’avais aussi une attitude de course que je n’avais pas eue depuis longtemps. Hier (vendredi), les conditions n’étaient pas super faciles. Aujourd’hui, j’ai mieux attaqué et skié. À chaque étape, je m’améliore », a déclaré la skieuse à l’agence Sportcom.

La Québécoise a accusé un retard de 0,88 seconde sur l’Italienne Sofia Goggia, qui a remporté l’épreuve. Elle a terminé à 0,61 seconde d’une place sur le podium.

« Ce dont je suis surtout fière, c’est que je n’ai jamais ressenti le goût de foncer comme ça depuis ma blessure survenue à Lake Louise, il y a trois ans. J’ai développé ça cet été avec la confiance dans mon ski qui est solide et je m’entends bien avec mon entraîneur. Je suis contente de retrouver ça. J’ai retrouvé mon cheval de course ! », a poursuivi Gagnon qui est d’avis qu’elle a maintenant tout ce qu’il faut pour rivaliser avec les meilleures spécialistes de la descente et du super-G.

« Les filles qui gagnent en ce moment, ce sont des filles avec lesquelles j’ai skié cet été. J’étais dans leurs temps et même des fois, devant elles. Je suis vraiment capable d’être avec elles. Aujourd’hui, c’était une autre étape pour me rendre vers mon but ultime. »

Si la descente de vendredi a été marquée plusieurs sorties de piste, cela n’a pas été le cas samedi. La surface du virage problématique a été retravaillée et la porte a été installée un peu plus à l’intérieur.

« Tout le monde savait un peu plus comment approcher cette porte. Hier, tout le monde attaquait et prenait des risques, sauf que ce n’était pas nécessaire de faire ça à cet endroit. Toutes les filles ont été un peu plus intelligentes dans leur approche aujourd’hui. »

Une 19e place en Super-G

Marie-Michèle Gagnon et ses coéquipières de l’équipe canadienne reprenaient l’action plus tôt aujourd’hui (dimanche) lors du super-G, toujours à Val-d’Isère, où elle le 19e rang, terminant à 1,94 seconde de la championne olympique en titre de la spécialité, la Tchèque Ester Ledecka.

Gagnon a dû affronter une piste détériorée en raison du mercure plus élevé, ce qui a fait en sorte qu’elle s’est sentie un peu malmenée dans le parcours où elle n’était pas pleinement en contrôle.

« C’était difficile et la visibilité n’était pas bonne, sauf que c’était la même chose pour tout le monde. J’ai subi le parcours au lieu de l’attaquer de la bonne façon. Le résultat n’est pas si pire étant donné la façon dont j’ai skié, mais je suis un peu déçue de ma performance. J’allais beaucoup plus de l’avant cet été en entraînement », a-t-elle mentionné en ajoutant qu’elle était tout de même contente d’avoir terminé une course de super-G, elle qui était souvent sortie de piste dans cette discipline la saison dernière.

La skieuse qui avait le 23e dossard a noté que sept des dix premières au classement étaient dans les dix premières à s’élancer en piste, signe que le parcours s’est rapidement détérioré. « Je vois que c’était possible de faire un Top-10 aujourd’hui si j’avais bien skié comme hier où j’ai eu la meilleure performance de ma carrière en descente. Ceci étant dit, ça reste une bonne fin de semaine. Je suis contente de la façon dont j’ai été à l’attaque et j’ai retrouvé mon cheval de course. Il y a vraiment du positif ! Étape par étape, je construis ma confiance et ça regarde bien pour le reste de la saison. »

Retour sur vendredi

Rappelons que le vendredi 18 décembre, Marie-Michèle Gagnon avait pris la 18e place lors de la première descente féminine de la saison en Coupe du monde. L’athlète de Lac-Etchemin avait terminé l’épreuve avec 2,01 secondes de retard sur la gagnante, la Suisse Corinne Suter.

Elle disait alors retirer une grande satisfaction de cette 18e place, d’autant plus que la course a été ponctuée de plusieurs chutes et sorties de piste chez les concurrentes.

« C’était vraiment une course spéciale avec ces retards et les chutes. Il y en a eu au moins cinq ou six qui se sont retrouvées dans le filet au même endroit. J’ai coupé la ligne et je prenais des risques de course. Ça m’a donné un résultat quand même pas pire ! »