Saint-Gervais : une grange transformée en plateau multisports

SPORTS. Producteur avicole qui n’est jamais à court d’idée, Sylvain Lapierre de Saint-Gervais rêvait, depuis un certain temps, de transformer une grange, voisine de sa résidence, en plateau multisports pour ses enfants.

Ce projet, qui pouvait sembler farfelu aux yeux de certains, a pris forme au cours des derniers mois à la lueur des derniers développements de la COVID-19 et des limitations apportées à la pratique des sports d’équipes.

Le Lapi Stadium, comme il l’appelle affectueusement sur les réseaux sociaux, a vu le jour dans une portion de grange appartenant autrefois à son cousin Bruno, qui avait une ferme laitière au coin du 3e Rang et de la route 279.

« Il y avait une partie plus récente où il gardait ses taures en stabulation libre. On a cassé le béton et refait une nouvelle dalle à cet endroit. Mon père voulait qu’on transforme le bâtiment en garage, mais je savais depuis longtemps que je voulais transformer cela en patinoire l’hiver », mentionne M. Lapierre.

Il souligne que dès l’automne, ses deux enfants, Étienne et Rosalie, ont commencé à jouer au DEK-hockey avant de se tourner vers le roller-hockey, par la suite. « Ils se levaient à 6 h le matin pour aller jouer. Ils y retournaient en revenant de l’école et après le souper. Ils me demandaient toujours quand j’allais les rejoindre », précise Sylvain qui ajoute qu’après le roller-hockey, la pratique du badminton s’est implantée, car c’est le sport qui était offert dans les cours d’éducation physique, à l’école.

« Maintenant, c’est le hockey et au printemps, ce sera la préparation pour la saison de balle molle mineure. Comme mes enfants sont tous les deux lanceurs dans la Ligue Inter-Parcs, ils auront un bel espace pour pratiquer. J’ai aussi un lance-balle que j’utilisais à l’extérieur et si c’est possible, je vais l’installer à l’intérieur », poursuit-il en ajoutant que ses enfants aiment aussi le tennis et qu’il pourrait également installer un espace consacré à ce sport l’été prochain.

Une mise au jeu officielle a même été organisée pour marquer l’ouverture officielle du Lapi Stadium !

Place au hockey

Âgés de 10 et 8 ans respectivement. Étienne et Rosalie jouent tous les deux au hockey mineur l’hiver, Étienne étant même gardien de but chez les atomes. Comme il n’y a pas de sports d’équipe organisés pour le moment, la transformation du Lapi Stadium en patinoire s’imposait. Avec l’aide de ces derniers, il a transformé l’espace en patinoire couverte qui sert depuis plusieurs jours déjà.

« Comme c’est à 25 pieds de la maison, c’est facilement accessible pour les enfants qui peuvent s’y rendre seuls », mentionne-t-il en précisant que l’espace est réservé uniquement à la famille immédiate et des cousins qui voudraient se joindre à Étienne et Rosalie, à l’occasion.

« Comme ce n’est pas vraiment une glace extérieure, c’est plus pour notre usage personnel cette année. Je n’écarte pas la possibilité d’accueillir d’autres personnes dans le futur, lorsque la pandémie sera terminée », poursuit-il en disant avoir reçu plein de commentaires positifs de la part d’amis producteurs agricoles et d’autres parents dont les enfants sont aussi inscrits au hockey mineur.

La surface glacée a été aménagée dans une étable voisine de la résidence familale.

Les bienfaits du sport

Pour Sylvain Lapierre, l’implantation de ce plateau multisports s’avère une bénédiction pour ses enfants, car il était important qu’ils bougent et fassent du sport, même si nous sommes en temps de pandémie. Il est aussi d’avis que cela les aidera dans leurs résultats scolaires, car le fait de dépenser leur trop-plein d’énergie les aidera à rester concentrés.

« Je vais continuer à faire cela tant qu’ils vont aimer utiliser cet espace. J’aime le sport et je trouve que c’est une belle valeur à transmettre à nos enfants. Ça les garde actifs et ça fait qu’ils continueront à fréquenter nos arénas ou participer à des sports d’équipe rendus à l’adolescence, au lieu de flâner dans les rues de nos villages et de mal virer comme certains le font. L’activité physique en temps de pandémie, alors que les jeunes ont le droit de ne rien faire ou presque, c’est important. »