Sainte-Aurélie perd sa seule épicerie

ÉCONOMIE. Alimentation Sainte-Aurélie a fermé ses portes le vendredi 5 mars. Pour Claude Despars, propriétaire du commerce, il n’était plus rentable de maintenir l’épicerie ouverte.

« J’ai racheté l’épicerie en 2017. Jérôme Poulin (ancien propriétaire) voulait changer de carrière. J’ai tenté ma chance, car je ne voyais pas Sainte-Aurélie perdre ce commerce de proximité. C’était notre seule épicerie et nous n’avions aucun dépanneur », dit M. Despars, qui habite la municipalité depuis 15 ans.

Malheureusement, il a été obligé de déclarer faillite. L’entreprise emploierait une dizaine de personnes, à temps plein ou partiel.

« Depuis deux ans, c’était plus difficile. Ça devenait impossible de réinjecter de l’argent pour couvrir les pertes. On a essayé plusieurs choses afin d’attirer les clients, comme des mets préparés et une gamme de produits frais », précise Claude Despars.

Étant donné la proximité entre Sainte-Aurélie et Saint-Georges, certains résidents préfèraient acheter leurs produits dans des épiceries à grande surface. Selon M. Despars, ce phénomène ne touche pas seulement sa municipalité.

« Plusieurs épiceries dans les villages sont appelées à disparaître. Je remercie les clients qui ont appuyé notre commerce au cours des quatre dernières années. Ça n’a pas été une décision facile à prendre (fermeture), mais je n’avais plus le choix », indique Claude Despars.

Comité de réflexion

Après la liquidation des inventaires, les produits périssables restants ont été remis à Moisson Beauce. Maire de Sainte-Aurélie, René Allen espère le retour d’une épicerie ou d’un dépanneur à court terme.

« C’est la première fois que notre village n’aura pas accès à une épicerie. On ne peut pas rester inactif face à cela. Je souhaite former un comité, avec des gens d’affaires, afin de comprendre le pourquoi de cette fermeture et quelle formule pourrait fonctionner à Sainte-Aurélie », explique le maire.

La municipalité n’utilisera jamais l’argent des contribuables de Sainte-Aurélie pour amener des commerces dans le village. « Il existe toutefois des programmes d’aide aux entreprises. Nous vérifierons auprès de la MRC (Etchemins) et la SADC (Bellechasse-Etchemins) », conclut René Allen.