Arbitre en judo: le travail de Diane Couture récompensé

Pionnière de l’arbitrage féminin en judo, Diane Couture de Saint-Charles est devenue, tout récemment, la première récipiendaire du prix Contribution à l’avancement de l’Équité des Genres de Judo Canada.

Mme Couture est l’une des quatre personnes ayant aidé à faire avancer la cause qui seront récompensées par le Comité pour l’Équité des Genres de Judo Canada, autrefois connu sous le nom de Comité féminin.

Chez Judo Canada, on souligne que Diane Couture a su mettre en place, au fil du temps, des programmes permettant de bonifier l’arbitrage féminin, au Québec comme au Canada.

 » C’est toujours apprécié de recevoir un prix comme celui-là et ça me donne la motivation pour poursuivre le travail. Le développement des femmes, en tant qu’arbitre, est ma préoccupation première et ça me fait plaisir de les voir évoluer « , indique Mme Couture.

Un parcours rempli

Diane Couture a effectué ses premiers pas dans l’univers du judo alors qu’elle avait 16 ans. Médaillée à deux occasions lors des Championnats canadiens, elle s’est ensuite lancée dans l’arbitrage à l’âge de 18 ans, une profession qu’elle n’a jamais quittée, gravissant les échelons jusqu’à la scène internationale en 1998.

La Bellechassoise a notamment pris part à de nombreux Championnats canadiens, à des Championnats du monde et aux Jeux paralympiques d’Athènes, en 2004. Sa dernière compétition internationale, en tant qu’arbitre, a été celle des Universiades d’été de Belgrade, en Serbie, en 2009.

 

Celle qui s’est illustrée dans le métier durant une vingtaine d’années tenait à partager son expérience et à encadrer les futures arbitres féminines, ce qu’elle fait depuis une dizaine d’années déjà. Après avoir participé aux premiers séminaires internationaux pour les femmes au tournant des années 2000, elle a décidé d’organiser des formations similaires, mais à plus petite échelle, pour les femmes arbitres du Québec et même du Canada.

 » Je suis la seule qui fait cela, mais il faut y mettre de l’énergie et trouver du financement, ce qui n’est pas toujours facile à faire. Souvent on fait des stages avec un séminaire une journée, puis il y a un tournoi le lendemain. Par la suite, on apporte les correctifs nécessaires et les filles aiment cela, d’autant plus qu’il y a un aspect social autour de cela « , mentionne la lauréate qui ajoute qu’au début de la démarche il y a 10 ans, il n’y avait que quatre femmes arbitres d’inscrites, contre près de 15 aujourd’hui, dont deux qui sont au niveau juste avant l’International.

Soulignons que Diane Couture a été la première femme à siéger sur la Commission nationale d’arbitrage en judo, poste qu’elle a occupé pendant sept ans. Elle poursuit son implication au niveau national en prenant part aux travaux d’un sous-comité de Judo Canada sur la formation des femmes arbitres.

Rappelons que Diane Couture avait lancé un club de judo à Saint-Gervais en 1987, club qu’elle a dirigé pendant 15 ans. Elle est ensuite devenue directrice technique au Club de judo de Lévis, poste qu’elle occupe toujours après une quinzaine d’années, en plus de continuer son implication au niveau national.