Saint-Léon: une étude sur la rivière Etchemin sera réalisée

ENVIRONNEMENT. Une étude portant sur l’état de la rivière Etchemin à Saint-Léon, ainsi que sur l’empierrement généralisé noté à l’embouchure de cette dernière et du Ruisseau à l’Eau-Chaude, sera réalisée au cours des prochains mois par un étudiant du programme de maîtrise en bio-géo science de l’Environnement de l’Université Laval.

Cette mesure a été adoptée par les membres de la nouvelle table de concertation sur l’Etchemin qui ont tenu une première rencontre, en mode virtuel, le 24 février dernier.

Une douzaine d’intervenants issus du monde municipal, agricole et environnemental, ainsi que de différents ministères (Environnement, Sécurité publique et Faune) ont pris part à cette rencontre initiée par Yvan Roy de Saint-Anselme, originaire de Saint-Léon. Ce dernier s’est réjoui du déroulement de cette réunion qui, mentionne-t-il, a permis aux intervenants concernés de discuter sur ce sujet qui lui tient à cœur, ainsi que de ce premier dénouement positif.

« Pour moi, c’est une mission accomplie. J’ai pu donner mon point de vue et expliquer pourquoi, selon moi, bon nombre d’inondations « hors-saison et hors-normes » prennent leur origine de l’embouchure des deux cours d’eau. Ce qui est encore plus positif, c’est que tout le monde a apporté ses arguments sur le sujet », précise-t-il.

« Il est certain que si des travaux sont réalisés à ce niveau, ça n’enlèvera pas tous les risques d’inondation, notamment celles du printemps qui font partie de l’histoire et du folklore de Saint-Léon. Si on peut limiter les surplus d’inondations qui posent problème en dehors de cette saison-là, ce sera tant mieux », poursuit-il.

Processus à long terme

Directrice générale du Conseil de bassin de l’Etchemin (CBE), Andréanne Chabot souligne que l’organisme travaille, depuis quelques années, avec les étudiants inscrits à la maîtrise en bio-géo science de l’Environnement et leur propose des sujets d’essai. Dans ce contexte, elle trouvait intéressant le fait d’aller chercher de l’information scientifique et plus pointue sur la problématique des inondations notées à Saint-Léon.

« Tout n’est pas arrêté à 100 pour cent, mais cette étude permettra de recueillir le plus de données possible en vue des prochaines étapes et des discussions que nous aurons au sein de la table de concertation », signale Mme Chabot qui ajoute que s’il était décidé de sortir les sédiments du fond de la rivière, comme cela a été le cas au début des années 1980 par exemple, de nombreuses autorisations seront nécessaires.

« Est-ce qu’enlever le banc de gravier sera la bonne solution, il faudra voir. On voudra aussi savoir ce qui provoque cette accumulation de gravier et prendre en considération tous les facteurs », poursuit-elle en rappelant qu’il était important de documenter la problématique, afin de voir si une intervention est nécessaire et de quelle nature celle-ci sera.

« Si on doit en venir là, on sait qu’il y aura des coûts et que ça prendra un porteur de dossier. Il y aura beaucoup d’aspects à considérer et c’est un projet qui pourrait s’échelonner sur quelques années », signale-t-elle.

Soulignons que l’étudiant choisi débutera son étude terrain au cours de l’été et qu’il devrait rédiger son essai ou son rapport au cours de l’automne et de l’hiver. Mme Chabot a mentionné que ce dernier pourrait être invité à partager les données amassées avec les membres de la table à la fin de l’été ou en septembre. « Le but de la table de concertation n’était pas de tenir une seule réunion et d’arrêter là, mais de donner des suites à tout ce dossier et tenir au moins une ou deux rencontres par année, afin de montrer l’évolution des choses. »

À ce sujet, Yvan Roy a mentionné qu’il y avait moyen, selon lui, de mener ce projet à terme pour que cela fasse l’affaire de tout le monde, surtout avec les développements technologiques modernes. « Les travaux ont été réalisés en 1980 et j’ai pu prouver leur efficacité aux intervenants présents. Peut-être que les normes n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui, mais ça ne veut pas se dire que ça ne se fait pas. L’ingénieur du temps avait écrit que ces travaux seraient récurrents, car il savait que le trou allait de refermer un jour ou l’autre, ce qui a pris un peu moins de 30 ans », rappelle-t-il enfin.