Cégep Beauce-Appalaches: grève de trois jours pour de meilleures conditions chez les enseignants

TRAVAIL. Du 11 au 13 mai, 208 enseignants du Cégep Beauce-Appalaches ont tenu des piquets de grève devant les campus de Saint-Georges, Sainte-Marie et Lac-Mégantic. Leur convention collective est échue depuis le 1er avril 2020.

Au Québec, 44 autres cégeps ont aussi été touchés par cet arrêt de travail. Selon Frédéric Dufour, président du Syndicat des enseignants du Cégep-Beauce-Appalaches, les échelles salariales et la rétention de la main-d’œuvre sont deux points majeurs inclus dans les négociations actuelles.

« Nous voulons une véritable équité salariale entre les enseignants du secteur régulier et ceux de la formation continue. Des enseignants permanents font des tâches supplémentaires à cause du manque de personnel. C’est particulièrement inquiétant en génie civil, informatique et soins infirmiers, où les salaires sont plus intéressants au privé », explique-t-il.

Les enseignants veulent également plus de ressources afin d’encadrer des étudiants en situation de handicap. « Le problème était plus visible durant la pandémie. Il ne faut pas échapper nos jeunes », affirme Frédéric Dufour.

Affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), les 208 syndiqués possédaient un mandat de débrayage équivalent à cinq jours, à exercer au moment jugé opportun. Au moment d’écrire ces lignes, aucun autre piquetage n’était prévu en mai.

« On espère que les négociations déboucheront rapidement sur une entente. Les étudiants ont été avertis de la grève. Ils pourront faire tous leurs examens et finir leurs travaux en cette fin de session », assure M. Dufour.

Soutien moral

Le jeudi 13 mai, des membres du Syndicat du personnel professionnel du Cégep Beauce-Appalaches (SPPCBA) ont aussi fait la grève. Ce syndicat défend les intérêts du personnel non enseignant, pour les postes exigeant une formation universitaire.

Les conseillers pédagogiques, bibliothécaires, conseillers d’orientation, comptables et travailleurs sociaux figurent parmi les employés impliqués dans le mouvement de grève.

« Notre convention collective a expiré le 31 mars 2020. Nous avons tenu une journée de grève (30 mars 2021) et les négociations n’avancent pas. Nous soutenons moralement les enseignants, mais le gouvernement doit s’occuper de nous », dit Éric Cyr, président de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et conseiller pédagogique au CBA.

Ces employés syndiqués possèdent aussi un mandat de grève équivalent à cinq jours. Les membres veulent notamment une meilleure reconnaissance des emplois professionnels, par table sectorielle.