Mairie d’Armagh: Suzie Bernier se présentera avec une équipe

MUNICIPAL. Alors que la présence des femmes en politique municipale est de plus en plus sollicitée par divers courants, Suzie Bernier se lance en vue de la prochaine élection municipale à Armagh.

Sa démarche peut paraitre banale, sauf que cette implication ne se fera pas à titre individuel, mais en équipe, confirme celle qui a déjà réuni un groupe de personnes autour d’elle. « Mes trois enfants sont rendus à un âge raisonnable. Deux s’en vont au Cégep en août et l’autre est au secondaire, alors l’occasion est bonne. Au départ, j’ai songé me présenter uniquement comme conseillère. C’est une amie qui m’a convaincu de me lancer à la mairie. J’ai besoin d’une équipe derrière moi, car je ne connais pas tout », indique-t-elle.

Ce désir de s’impliquer dans la vie de sa communauté ne date pas d’hier, elle qui réside à Armagh depuis près de 20 ans. « J’avais besoin de me dire que j’allais arrêter de chialer et maintenant, j’agis. J’étais celle qui critiquait et peut-être celle que l’on va critiquer, je sais ce qui vient avec la tâche. Il y a souvent eu de la division au conseil municipal à Armagh et avec une équipe, ça risque moins d’arriver. Si on part un projet ensemble, ce sera parce que tout le monde est d’accord », précise-t-elle.

Suzie Bernier dit s’impliquer dans le but de redonner une certaine vigueur à sa localité où, à l’image de tout le sud de Bellechasse et de Chaudière-Appalaches en général, une certaine dévitalisation s’est instaurée. Elle ne croit pas que cette bataille soit perdue d’avance. « Il y a plein de jeunes familles qui souhaiteraient s’installer ici, sauf qu’il se passe de moins en moins de choses à Armagh. J’ai vu des commerces fermer, des locaux inoccupés, un terrain de soccer inoccupé, des parcs avec de moins en moins d’enfants. Des familles quittent pour s’installer non pas à Lévis ou Québec, mais plutôt à Buckland, Saint-Lazare, Saint-Raphaël ou Saint-Philémon », fait-elle valoir.

Un défi évident

Assistante technique en pharmacie chez Pharmaprix à Sainte-Claire depuis 8 ans, Mme Bernier sait que l’administration municipale est de plus en plus exigeante. Ce n’est pas ce qui l’effraie pour le moment. « Je sais que c’est beaucoup de travail, mais je n’ai pas peur de ça. J’ai eu à suivre des cours en pharmacie en même temps que j’occupais mon emploi. J’avais en plus trois enfants à la maison. J’ai déjà vu et vécu. »

Sur la présence des femmes en politique municipale, Mme Bernier indique avoir le support de son conjoint dans sa démarche. « Derrière chaque homme politique, il y a une conjointe et derrière chaque femme, il y a un homme. Il a fait partie de la réflexion. »

Si elle devait être élue en novembre pour succéder au maire sortant, Sarto Roy, Mme Bernier se familiarise déjà avec les dossiers les plus chauds dans sa localité, pensons au lieu d’enfouissement ou au Parc des Chutes, à titre d’exemple.

« J’ai commencé à lire certains documents pour me documenter. J’en ai lu des rapports, j’en ai fait des demandes d’accès à l’information. Avec une équipe qui me soutient, je n’ai pas d’inquiétudes. J’aurai mon plan de match, des projets, mais je sens aussi depuis longtemps que les gens ne se sentent pas consultés. Il faut ramener de la transparence. Depuis que j’ai annoncé ma candidature, j’ai déjà reçu plusieurs commentaires. »

Elle entend peaufiner ses idées et échanger avec les citoyens d’ici là. « Nous avons le droit de nous afficher en septembre et c’est à ce moment que l’on fera connaitre nos priorités. Ça nous donne du temps pour nous préparer. Les gens vont me voir d’ici là. »