Bientôt les Olympiques pour Lauriane Genest

CYCLISME.  La cycliste Lauriane Genest vivra très bientôt son rêve olympique, ayant gagné l’an dernier son laissez-passer pour les jeux de Tokyo qui ont lieu dans quelques semaines.

L’athlète de 23 ans, qui a passé une bonne partie de sa jeunesse à Saint-Damien, en sera à sa première expérience à l’événement le plus en vue sur la planète. Elle juge que le report des jeux l’an dernier lui aura été salutaire. « Je suis plus prête que je ne l’aurais été l’été dernier. J’ai eu un an et demi de plus pour m’entrainer et j’ai été capable de me préparer. Je suis définitivement plus forte physiquement et mentalement que je ne l’aurais été si les jeux avaient eu lieu l’an dernier, comme prévu », indique-t-elle.

Lauriane a pu travailler sur l’aspect stratégique des épreuves en cyclisme sur piste, un élément non négligeable à ce niveau. « Dans les dernières compétitions, j’étais rapide et forte, mais j’avais des lacunes de ce côté-là. Dans la dernière année, c’est le genre de choses que j’ai tenté d’améliorer et j’ai hâte de voir si cela va porter fruit, surtout que nous n’avons pas eu de courses pour le mettre en pratique. »

Les Jeux olympiques, c’est beaucoup plus qu’une compétition, c’est un événement, ce que conçoit Lauriane Genest. « Ça demeure la plus grosse compétition de ma vie, ce n’est pas une course comme les autres, mais ce que je dois faire une fois là-bas est la même chose que je fais depuis des années. J’ai le même état de penser, soit de gagner. »

La cycliste qui réside maintenant en Ontario en raison de son emploi du temps compétitionnera dans deux épreuves, soit le keirin et le sprint individuel. Elle a le sentiment qu’elle sera au sommet de sa forme à son arrivée aux Jeux. « À l’entrainement, j’ai réalisé mon meilleur temps à vie il y a un mois à peine. C’est un signe encourageant. Je me sens bien et je me sens d’attaque, c’est sûr. »

Signe que les Jeux approchent, son entrainement s’est adouci depuis quelques semaines. « C’est du peaufinement que l’on fait, beaucoup plus que de l’entrainement intensif. C’est la qualité de l’entrainement, plus que la quantité. C’est important de même de l’attention sur la récupération. Nous avons encore quelques jours pour simuler ce que ce sera aux Olympiques et après, nous allons lever le pied avant de partir pour le Japon. « 

Même si elle en sera à ses premiers jeux et qu’à l’âge de 23 ans, elle n’a pas nécessairement atteint son apogée, qui se situe généralement vers l’âge de de 27-28 ans, Lauriane ne s’en va pas à Tokyo avec l’objectif que de prendre de l’expérience. Elle souhaite se démarquer dès cette année.  » J’ai le feu dans les yeux et je veux performer et montrer ce dont je suis capable. Je vais là pour gagner, même si ce ne sera peut-être pas le résultat final. C’est difficile à prévoir aussi, car on ne sait pas à quel niveau se situe le reste du monde. Je veux reproduire ce que je fais à l’entrainement et ce sera parfait pour moi. »

Elle a raison de croire en ses chances, puisqu’elle a déjà quelques médailles à son palmarès. Médaillée en Coupe du monde en keirin, c’est dans cette discipline où elle considère que ses chances sont les meilleures.

Avec toutes les restrictions en cours et précautions qui seront prises par les organisateurs, elle s’attend à des Olympiques différents de ce que l’événement aurait pu être. La dernière année ayant été particulière et la pandémie toujours existante, Lauriane Genest est consciente que son rêve olympique pourrait s’envoler l’espace d’un instant, si elle devait attraper le virus. « C’est contrôlable et ça ne l’est pas non plus. Je porte mon masque, je fais attention et j’ai mes deux doses. Je reste dans ma bulle et je ne vois pas beaucoup de monde. Ça demeure néanmoins que le risque de l’attraper n’est pas nul. Nous serons testés tous les jours, alors oui il y a un stress qui s’ajoute à nos réflexions, même si on essaie de ne pas focuser là-dessus. »