Une nouvelle halte en plein cœur des éoliennes

TOURISME. La municipalité de Saint-Luc a finalement pu réunir tous ses partenaires et procéder à l’inauguration de la Halte EDF, située en plein cœur du Parc éolien Massif du Sud.

La halte comprend notamment un pavillon où les motoneigistes et quadistes qui fréquentent les sentiers à proximité peuvent s’arrêter, mais aussi plusieurs panneaux d’interprétation entourant les éoliennes. L’équipement a été réalisé en collaboration avec le Club quad Bellechasse, EDF Énergies Nouvelles et le Parc régional Massif du Sud. Un soutien financier d’EDF, jumelé à une implication du Plan de relance de la MRC des Etchemins, a permis sa réalisation.

L’idée d’un projet du genre remonte avant même la construction du parc éolien, rappelait le maire de Saint-Luc, François Michon. « On ne savait pas ce serait quoi. EDF souhaitait faire un centre d’interprétation et la municipalité cherchait aussi des idées. On a songé à un projet d’observation du ciel, mais c’était trop complexe et imposant. On voulait quand même marquer la présence et l’histoire du parc éolien. Le lien du club quad est venu naturellement et on a aussi pu jumeler un volet amélioration et restauration des sentiers du même coup. »

Une affirmation soutenue par Bernard Dufour, représentant d’EDF Énergies Nouvelles. « Cette idée de mettre ça en valeur est venue assez tôt. C’est un territoire qui était déjà fréquenté. On a réussi à s’harmoniser à tout ça et le territoire est exceptionnel. Personnellement, j’aime le fait que ce soit à l’extérieur, directement dans le parc éolien. »

Un outil touristique indéniable

Directeur général du parc régional, Jean-François Préfontaine est d’avis que l’endroit est devenu un bel outil d’un point de vue touristique. « Ça n’avait peut-être pas été noté au départ, mais c’est effectivement le cas. On le voit un peu moins du côté nord, mais le parc éolien est devenu un incontournable pour le tourisme du côté sud du parc régional. Les activités de quad et de motoneige sont présentes dans le parc depuis longtemps. La moto hors route et le gravelle bike sont aussi en effervescence. »

Un centre d’interprétation du parc éolien faisait partie des réflexions depuis un certain temps déjà, rappelle-t-il. « Le gazébo et la halte en général permettent une mise en valeur de l’endroit grâce aux paysages qu’on y retrouve. L’interprétation du parc éolien est aussi maintenant une réalité grâce à cela. Ça a servi beaucoup au cours de l’hiver dernier et encore davantage cet été. »

Le maire Michon estime qu’il ne s’agit que d’une étape dans le développement du côté sud de la montagne. « C’est le début de quelque chose que l’on veut durable et porteur. Il y a d’autres idées étudiées, surtout qu’EDF a toujours des sommes à proposer comme levier financier. On voit que l’achalandage est important et c’est bon pour nos services de proximité. »

Président du Club quad Bellechasse, Jean-Pierre Fortier remarque lui aussi que le parc éolien est devenu un élément attrayant. « C’est sûr que nous avons développé, mais le développement au départ a été toutes les routes qu’EDF nous a laissées après la construction du parc éolien. Ce que nous souhaitons faire, c’est de continuer à développer le réseau à l’intérieur du parc pour le maintenir attractif. On espère atteindre un 100 kilomètres de sentiers, ce que peu d’endroits au Québec peuvent se vanter d’avoir dans un espace aussi restreint. »

Il constate d’ailleurs une augmentation importante de son membership depuis quelques années. « Le membership a beaucoup augmenté, car beaucoup de monde vient dans le coin en randonnée, en plus de celles et ceux qui ont choisi de venir s’établir dans la région. L’augmentation vient surtout des gens ayant des chalets dans le coin ou qui viennent faire du camping à proximité. »

Enfin, Bernard Dufour rappelle qu’EDF a aussi contribué l’an dernier à la relocalisation d’une partie d’un sentier de motoneige au cœur du Massif du Sud, toujours dans un esprit de sécurité. « On cherche toujours à s’impliquer dans le but d’améliorer la sécurité des usagers du parc. La cohabitation se déroule très bien, même si de plus en plus de gens profitent des activités de plein air avec les limitations sur les voyages. Le défi demeure d’assurer la sécurité pendant que nous circulons avec des équipements lourds et maintenir la vocation touristique de l’endroit. »