Protection des forêts : la Marche des Appalaches lancée le 10 octobre

ENVIRONNEMENT. Une quinzaine de marcheurs venant des quatre coins de Bellechasse et des régions avoisinantes quitteront Saint-Malachie en direction de Québec, le dimanche 10 octobre prochain.

Instigateur de La marche des Appalaches, Colin Perreault souligne que leur activité s’inscrit dans le cadre de La Grande marche pour la protection des forêts, mouvement citoyen et bénévole réunissant des participants de toutes les régions du Québec qui connaîtra son apogée le 16 octobre au parc de la Pointe-aux-Lièvres, à Québec.

Ce mouvement a vu le jour au cours des derniers mois, mentionne-t-il, après la décision du gouvernement du Québec de ne pas appliquer les recommandations du ministère de l’Environnement et des Changements climatiques visant à citer 83 aires protégées en terres publiques, au sud du 49e parallèle.

« Les gouvernements fédéral et provincial ont la responsabilité de protéger 17 % du territoire québécois ainsi que la biodiversité qu’on y retrouve. Cela fait suite à une entente signée avec l’ONU il y a plusieurs années », mentionne-t-il en ajoutant que s’il y avait beaucoup de terres protégées dans le Grand-Nord, il était également impératif d’agir dans la partie sud de la province.

« Le ministère a proposé ces 83 projets en concertation avec les communautés locales, les MRC, les organismes de bassin versant et même les entreprises forestières », poursuit-il en précisant qu’à ces 83 territoires s’ajoutait une vingtaine de projets proposés par diverses communautés autochtones et autres communautés locales.

Toujours selon M. Perreault, quatre « projets » ayant une superficie totale de 24 km carrés avaient été identifiés en Chaudière-Appalaches, avec en tête de liste le Parc régional Massif du Sud où d’importantes consultations avaient été menées afin d’identifier les terres à protéger.

« En ce moment, est-ce que le Parc régional Massif du Sud est en danger d’être coupé, je ne pense pas, mais en même temps, il y a un moratoire sur les coupes forestières au ministère des Forêts. On ne coupe rien pour le moment, mais ce n’est pas une vraie protection. »

M. Perreault signale que le gouvernement avait jusqu’au 1er janvier 2021 pour établir les limites des 17 % de terres à protéger. « Ils ont pris tous ces projets qui étaient bien montés et les ont écartés. Ils ont pris la carte du Québec et ajouté des territoires au Nord-du-Québec, dont certains avaient un potentiel minier et forestier très faible, pour atteindre la cible de 17 % de terres protégées », déplore-t-il en ajoutant que cette décision avait été mal prise par une part importante de la population, d’où la création de ce mouvement citoyen.

« C’est un mouvement pour tous les enfants du Québec et les générations futures. C’est important pour nous », affirme-t-il en mentionnant qu’un premier groupe de marcheurs a quitté l’Outaouais en direction de Québec le 6 septembre dernier.

En marge de la Marche des Appalaches qui se mettra en branle le 10 octobre à Saint-Malachie, une activité en lien avec la Journée nationale de l’arbre a au lieu le 22 septembre dernier au Parc régional Massif du Sud.

Un autre groupe quittera de l’Estrie au cours des prochains jours et deux groupes en canot partiront de Sherbrooke et de Shawinigan pour se rendre dans la capitale. Des marches locales auront également lieu dans plusieurs villes et régions du Québec le 16 octobre prochain.

Marche des Appalaches

La Marche des Appalaches se mettra donc en branle à compter de 10 h, le 10 octobre, devant l’église de Saint-Malachie dans le cadre d’un rassemblement. Le cortège se rendra à Sainte-Claire où il passera la nuit avant de prendre la route du parc des Chutes Rouillard, à Saint-Anselme, où un important rassemblement aura lieu le 11 octobre en après-midi.

Le 12 au matin, une marche dans les rues de Saint-Anselme se tiendra en avant-midi puis le groupe se rendra à Saint-Henri où une activité similaire aura lieu en après-midi. Dans les deux cas, les élèves du primaire seront invités à participer.

Des rencontres sont aussi prévues du côté de Lévis le 13 septembre en après-midi et le 14 en avant-midi, ainsi qu’un grand rassemblement jeunesse le 15 en après-midi dans un lieu qui reste toutefois à confirmer (Lévis ou Québec »). Cette grande marche se terminera par le grand rendez-vous au parc de la Pointe-aux-Lièvres le 16, un forum extérieur le 17 octobre puis des rencontres avec des élus le 19 octobre à l’Assemblée nationale.

« Des rendez-vous avec des députés de la Coalition Avenir Québec sont en préparation et on aimerait rencontrer les trois ministres impliqués (Environnement, Terres & Forêts et Ressource naturelles) ainsi que le premier ministre François Legault pour les sensibiliser à nos demandes et à l’importance d’agir », mentionne ‘é Perreault qui ajoute que lors de rencontres à l’Assemblée nationale, des travaux, dessins et témoignages préparés par les enfants de diverses régions du Québec seront remis aux élus.

M. Perreault a tenu enfin à préciser que toutes les activités réalisées dans le cadre de la grande marche se feront dans le respect des règles sanitaires, avec une distance de 1,5 mètre entre les personnes et le port du masque quand ça sera nécessaire. « On privilégie la tenue d’activités extérieures pour le bien-être des gens et nous assurer que tout le monde se sente inclus dans la démarche, peu importe ce qu’ils font ou leur opinion politique. »