Centre sportif Claude-Bédard: un projet plus onéreux que prévu

SAINTE-JUSTINE. Le projet de reconstruction du bâtiment de services du -Centre sportif Claude-Bédard de Sainte-Justine sera plus onéreux que prévu initialement.

D’abord évaluée à 2 M$, la facture avait grimpé à 2,7 M$ avant la période des Fêtes. Le conseil municipal avait d’ailleurs adopté, lors de sa séance régulière du 2 décembre dernier, un règlement d’emprunt décrétant une dépense de 2 700 000 $, pour un emprunt de 1 892 830 $, en vue de la réalisation de ces travaux.

Les citoyens qui souhaitaient la tenue d’un référendum sur le sujet étaient invités à signer le registre de la municipalité le 20 décembre. En tout, 162 signatures étaient requises pour forcer la tenue d’un tel référendum et comme personne ne s’est présenté, ledit règlement avait été jugé approuvé, puis acheminé au ministère des Affaires municipales pour approbation finale.

Dans un message publié dans le journal municipal de décembre, le maire Christian Chabot expliquait que la hausse des coûts, à ce moment-là, était principalement reliée à la pandémie de la COVID-19 et ajoutait que l’emprunt visait, notamment, à couvrir les subventions venant des deux paliers de gouvernement (1 233 000 $ venant du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives) d’ici leur versement, en plus de permettre le lancement des travaux.

Nouveau règlement d’emprunt de 3,2 M$

Alors que tout semblait réglé et que la municipalité s’apprêtait à aller en appel d’offres au cours des prochaines semaines, les élus ont appris, de la part des ingénieurs en bâtiment, que l’augmentation des coûts de l’acier, cette fois-ci, entraînait une nouvelle révision à la hausse du projet qui, selon les nouveaux estimés, se situerait maintenant à 3 150 000 $.

Cette nouvelle donnée a forcé les élus à revoir le dossier et déposer, lors de la séance de janvier, un avis de motion devant mener à l’adoption d’un nouveau règlement d’emprunt de 3,2 M$ qui remplacerait celui adopté en décembre et pour lequel la municipalité n’avait pas encore reçu l’aval du ministère des Affaires municipales.

La municipalité a acheminé l’information au ministère et demeure en attente de la procédure à suivre pour la suite des choses, mais il est assuré que l’ancien règlement d’emprunt devra être abrogé puis remplacé par le nouveau qui, lui, devrait normalement être adopté lors de la séance du 3 février. À partir de cela, les citoyens seront informés de la tenue d’une nouvelle séance de signature de registre.

Invité à commenter ce nouveau développement dans le dossier, le maire Christian Chabot souligne que peu importe la structure choisie (bois ou acier), les coûts étaient similaires et que l’objectif demeurait le même, soit la réalisation du projet à temps pour le début de la saison 2021-2022.

« On sait qu’il y aura une hausse de taxes municipales et on souhaite établir celle-ci à un niveau tenant compte de la capacité de payer de nos citoyens. Nous savons que les subventions déjà promises par les deux paliers de gouvernement sont fixes, peu importe le montant du projet, alors nous avons contacté notre députée pour voir s’il était possible de nous aider autrement », a indiqué le maire qui ajoute qu’une fois le règlement d’emprunt adopté et approuvé, les élus retourneront en appel d’offres pour valider cette somme de 3,2 M$ qu’il n’est pas question de dépasser.

« Si ça dépasse cela et qu’on monte à 3,4 M$, on va peut-être arrêter cela, mais ça serait dommage, car nous sommes tous conscients que des subventions comme celles que nous avons reçues, on ne verra plus ça. Si on attend trop, les coûts de construction iront toujours à la hausse, ça n’ira pas en diminuant », rappelle-t-il en ajoutant que le projet qui est en attente a été épuré de tout artifice et ne comprend que les équipements de base, là où c’est nécessaire.

Campagne de financement

Le maire Chabot a par ailleurs confirmé qu’une campagne de souscription populaire devrait être lancée auprès du public et des entreprises de la localité et de la région au cours des prochaines semaines, afin d’aider à assumer une partie des dépassements de coûts.

« On va former un comité de financement qui cherchera à trouver de nouvelles sources de financement en vendant, par exemple, le nom de certaines pièces ou salles (chambres de joueurs ou autres). C’était dans nos projets d’aller en campagne de financement, mais c’est encore plus vrai maintenant. »