Adulte handicapé au Massif du Sud: la direction réfute les allégations

SAINT-PHILÉMON. La nouvelle à l’effet qu’un adulte handicapé n’avait plus accès aux pistes de la station de ski Massif du Sud en raison de coûts élevés, publiée par le Journal de Québec et reprise par La Voix du Sud, serait possiblement due à une mésentente entre le père du jeune homme et la station.

C’est du moins ce que laissent entendre deux des membres du comité de direction de la station qui ont tenu à réagir au nom du groupe. Michel Allard, vice-président exécutif des compagnies Massif du Sud, et Frédéric Maheux, responsable du volet marketing, ont bien voulu rencontrer La Voix du Sud pour corriger le tir.

(Voir autre nouvelle via le lien suivant: https://www.lavoixdusud.com/actualite/societe/massif-du-sud-un-adulte-handicape-prive-de-son-sport-favori/ )

M. Allard n’a pas tardé à afficher sa déception face aux événements. «Probablement qu’il y a un malentendu chez certains. Je suis désolé de voir à quel point cela dégénère en raison de l’ignorance des gens. Des personnes donnent leur opinion sans connaitre les faits. C’était possiblement un peu hâtif de réagir comme certaines personnes l’ont fait.»

Il a toutefois reconnu que certaines personnes ont reçu une correspondance il y a quelques semaines les invitant à ne pas se présenter à la station. «Ce sont tous des dossiers individuels et rien à voir avec un rôle de conseiller ou autre. Des gens du comité ont vécu des choses et sont très mal à l’aise vis-à-vis cela. Ces gens-là ont tenté de nuire à l’entreprise. Chacun des gestes est différent. »

«Beaucoup de gens croient que tout vient du propriétaire (Alain Contant) alors que ce n’est pas le cas. Le fait de refuser l’accès cette saison à certaines personnes vient uniquement du groupe qui est composé de différents chefs de service à la station. Il arrive que des décisions de ce comité ne fassent pas l’affaire des propriétaires, mais on les endosse.»

300 $ par jour, une évaluation exagérée

Frédéric Maheux ajoute que la diffusion de la nouvelle et les réactions qui ont suivies sur le web sont venues fausser la vérité. «Ce que des gens distinguent dans la nouvelle, c’est que les handicapés ne sont pas les bienvenus à la station. C’est tout le contraire et ça ne coûte pas 300 $ par jour. La réalité des médias sociaux aujourd’hui est une chose avec laquelle on se doit de composer, nous en sommes conscients. Heureusement certaines personnes handicapées ont réagi positivement à ce que l’on fait ici.»

Relativement à la situation impliquant Alexandre Lafontaine et son père Daniel, M. Allard précise que le tarif évalué par M. Lafontaine est erroné et qu’il peut toujours se présenter à la station skier avec son fils. «Il peut venir à titre de parent-accompagnateur. M. Lafontaine a commis individuellement des actes nuisibles à notre entreprise, c’est pourquoi il a reçu la correspondance du comité. La démarche n’a pas pour but de nuire à Alexandre, mais de lancer un message à M. Lafontaine. Quant au tarif, le prix inclut tout l’équipement nécessaire, surtout qu’il n’a pas besoin de moniteur, et des forfaits sont disponibles. Il y a visiblement eu une erreur ou quelquechose n’a pas été compris.»

Entretemps, messieurs Allard et Maheux espèrent que la poussière pourra retomber rapidement et que la situation se clarifie. «Envoyer des lettres à des personnes n’avait pour but que de lancer un message, plutôt que d’utiliser les tribunaux pour dénoncer des agissements. Plutôt que d’alimenter des chicanes, on essaie de traiter avec ces gens-là différemment. Nous sommes toujours ouverts à discuter et déjà une personne a été rencontrée pour dénouer l’impasse. On veut regarder vers l’avant et c’est le comité de direction qui choisira la voie à suivre.»