Direction Bratislava pour Valérie Boutin

HOCKEY. Valérie Boutin de Saint-Charles a pris la direction de Bratislava en Slovaquie, ce mercredi, où elle prendra part aux prochains championnats mondiaux de hockey balle qui se dérouleront du 11 au 16 novembre.

Gardienne de but depuis son jeune âge, la jeune femme de 32 ans joue régulièrement à Saint-Isidore en plus de faire une moitié de saison avec Dek Lévis à Charny. Elle participe également à plusieurs tournois les week-ends.

Elle a obtenu sa place à la suite d’un processus de sélection parrainé par la Tournée Alex Burrows, qui chapeaute plusieurs tournois. «C’est là où nous avons la chance de se faire remarquer. Quand j’ai commencé en 2016, notre équipe a gagné plusieurs tournois cet été-là.  J’ai été constante depuis, alors ils ont décidé de me reprendre.»

Elle en sera à sa deuxième participation à cet événement, ayant percé l’alignement de la formation canadienne féminine il y a deux ans, pour le championnat mondial disputé à Montréal. Elle s’attend à ce que le tournoi de cette année soit davantage relevé que celui de 2016.

À ce moment, la presque totalité des joueuses venait du Québec. Cette année, l’équipe canadienne sera, une fois de plus, entièrement composée de Québécoises, précise Valérie. «C’est un championnat 3 contre 3 et nous sommes les maîtres, ici au Québec, de ce type de jeu. Nous sommes plusieurs à jouer l’une contre l’autre l’été déjà, alors la chimie devrait être simple à instaurer.»

Comme gardienne de but, Valérie Boutin voit peu de différence dans sa préparation entre le hockey traditionnel et le dek hockey.

Son périple au pays des Stastny sera son premier outremer, ce qui rendra l’aventure intrigante pour celle qui a déjà beaucoup voyagé, mais uniquement en Amérique. Son équipe sera la favorite pour ce tournoi. Inutile de dire que Valérie aimerait bien ramener la médaille d’or. «Nous avions subi une défaite crève-cœur en finale il y a deux ans, en fusillade au 8e tir. Nous aurions dû gagner. On vise l’or, c’est certain.»

Une sportive à temps plein

Si le dek hockey occupe son agenda pendant l’été, le hockey sur glace exige aussi beaucoup de son temps l’hiver, elle qui évolue avec l’équipe de Saint-Charles dans la Ligue Appalaches.  Elle n’éprouve aucune difficulté à faire rapidement la transition entre les deux. «La chaleur est la grosse différence entre les deux et le dek hockey est également plus exigeant pour le cardiovasculaire, parce que plus intense. Si la technique se ressemble, la transition est plus rapide. L’approche face aux lancers est aussi différente, car le dek hockey se joue avec une balle et celle-ci courbe passablement des fois.»

Employée au service à la clientèle chez Desjardins à Lévis, Valérie Boutin enfile un équipement de gardienne de but au minimum deux fois par semaine, autant l’hiver que l’été, en plus de s’entraîner hors glace à l’occasion. «Les deux sports se complètent bien. J’aime faire d’autres sports, à l’occasion de la randonnée, du rollerblade, un peu de tennis aussi. On prend le temps parce que c’est un besoin.»

Le dek hockey est en pleine expansion, constate Valérie qui rêve de certaines possibilités qui pourraient se présenter à elle dans le futur. «Pour le hockey sur glace, il est sûr que rendu à mon âge ce serait difficile. C’est tellement d’engagement et c’est beaucoup plus encadré. Il y a du travail qui se fait pour amener le sport (dek hockey) aux Olympiques. Ce serait un rêve et ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais on ne sait jamais.»