Un salon de l’emploi satisfaisant pour le Regroupement RH Bellechasse

EMPLOI. Un salon de l’emploi du Regroupement RH Bellechasse a permis d’accueillir un peu plus de 80 personnes le 2 novembre dernier au Centre récréatif de Saint-Henri.

Il s’agissait d’une deuxième initiative de la part du regroupement afin de combler les centaines de postes actuellement disponibles dans la région. Si la plupart des gens provenaient des localités environnantes, d’autres sont venus de la Beauce, de Lévis et des environs de Montmagny.

Des responsables de ressources humaines de plusieurs entreprises de la MRC de Bellechasse s’étaient regroupés lors de la récente campagne électorale provinciale pour sensibiliser la région et les élus au sujet de la problématique de pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans la MRC de Bellechasse.

Chantale Morin du Groupe P. Bolduc de Saint-Anselme, à l’avant, estime que la démarche en valait la peine.

Les intervenants rencontrés avaient peu d’attentes avant la tenue de l’événement, puisque celui-ci s’est organisé rapidement et n’a pas été publicisé à outrance. Pour une, Chantale Morin du Groupe P. Bolduc de Saint-Anselme estime que la démarche en valait la peine, peu importe les résultats. «Nous vivons tous la même problématique, alors nous avons choisi de faire des choses collectivement. Pour l’activité d’aujourd’hui, si j’ai dix entrevues de planifiées et que j’embauche deux personnes, ce sera déjà positif.»

Autant Marie-Pierre Lacombe d’Exceldor à Saint-Anselme, qu’Hélène Perron de PCM Innovation et Valérie David d’IEL à Sainte-Claire faisaient sommairement les mêmes constats. Cette dernière croit que les résultats du salon viennent cautionner la pertinence de tenir plus d’un salon du genre dans une année. Si ce type d’événement se tient généralement au printemps, l’automne offre possiblement de nouvelles possibilités de recrutement aux employeurs. «C’est possiblement à recommencer tous les six mois. Franchement, on y trouve notre compte aujourd’hui et à peu de frais.»

L’humain avant la robotisation

Patricia Dominique des Équipements PRB de Sainte-Claire ajoute que l’activité, quoiqu’improvisée, devrait produire des résultats intéressants pour la plupart des employeurs présents. «L’idée était de faire quelque chose, sans trop de risques. Plusieurs personnes se sont présentées pour des métiers spécialisés, plutôt que pour des postes de journaliers. Pour le peu de publicité qui a été faite, c’est un succès.»

Pour Marie-Ève Pouliot de chez Allen – Entrepreneur général de Saint-Henri, l’activité a permis à l’entreprise de présenter l’éventail des métiers possibles. «Les gens nous associent généralement au génie civil et aux travaux de voirie. Nous faisons des routes, oui, mais aussi en mécanique de procédé par exemple, nous sommes un bon joueur dans le marché et dans le forage également.»

Si l’immigration et l’accueil de travailleurs étrangers font partie des solutions, le maintien ou le retour au travail de certains retraités pourraient aussi combler certains besoins. L’éducation fait aussi partie de solutions pour plusieurs.

Raphaël Roy de chez TMS Système estime que le travail manuel devrait être valorisé davantage en bas âge, particulièrement chez les jeunes garçons. Il estime aussi que les gens ne devraient pas craindre les avancées en matière de technologie. «On entend souvent dire que la technologie et les robots vont remplacer les employés manuels. C’est complètement faux. La robotique viendra prendre une petite part, mais jamais remplacer l’humain entièrement. Elle a ses limites.»

Il ajoute que l’intelligence artificielle ne pourra jamais rejoindre les possibilités du cerveau humain et les coûts qu’elle engendre pour les résultats possibles sont très élevés. «Il ne faut pas oublier qu’un robot est un aveugle, sourd et muet qui n’a pas de cerveau. L’éduquer et le programmer coûte une fortune et chaque tâche doit être précise. À chacun des changements qu’on lui demande, il n’est plus là.»