Un chef de parti choisit Bellechasse

POLITIQUE. Sébastien Roy, chef de l’Alliance provinciale du Québec (APQ), se présentera finalement dans Bellechasse, puisqu’il est natif de Saint-Raphaël.

Celui-ci en sera à une deuxième campagne électorale provinciale, puisqu’il s’était présenté dans Lévis sous la bannière conservatrice en 2014. Il ne se fait pas d’illusion sur ses chances de devenir premier ministre du Québec le 1er octobre prochain, mais estime qu’il est nécessaire de véhiculer des idées nouvelles. «Les gens sont désabusés, alors ce n’est pas facile. C’est plus simple d’organiser une manifestation contre les chenilles que d’impliquer des gens dans un nouveau parti. Ce que je sais, c’est qu’il est plus facile de changer quelquechose de l’intérieur que de l’extérieur.»

M. Roy réside maintenant à Québec et est gestionnaire de projet dans des domaines de l’informatique et l’industriel. Il possède également un Baccalauréat en aviation. «J’ai demeuré 10 ans aux États-Unis et cela m’a permis de voir autre chose.»

Tout n’est pas mauvais selon M. Roy, sauf qu’idéologiquement, des gens prêts à faire du compromis, cela n’existe presque plus. «Tout se polarise, alors ceux qui sont des acteurs potentiels de changement ne le font pas. En matière d’environnement, on se doit de décentraliser les politiques du gouvernement et considérer l’activité humaine dans les équations. Bellechasse n’est pas la Montérégie. Les politiques d’immigration mises de l’avant par les principaux partis sont basées sur des réalités montréalaises, ce qui fausse les réflexions.»

Décentralisation et gros bon sens

Sébastien Roy est de ceux qui continuent de décrier la complexité des systèmes en place, particulièrement au niveau de la fonction publique. Fils du Dr André Roy, qui a longtemps pratiqué à Saint-Raphaël, il est à même de constater que le milieu de la santé a bien changé et est devenu trop complexe, peut-être même injuste. «Quand l’assurance-maladie a été vendue aux médecins, tout le monde la voulait. Le système s’est mis à se transformer. On a décidé de sortir les religieuses et d’acheter les bâtiments. On a donc pris la facture aussi. Ce n’est plus une assurance maladie, c’est une industrie. Le médecin qui payait son local, sa secrétaire et autres autrefois, reçoit aujourd’hui le bénéfice d’être entrepreneur et de travailler pour quelqu’un en même temps.»

Il en a aussi long à dire sur l’attitude de certaines personnes qui exagèrent leurs exigences en matière environnementale. «Une personne avec un manteau sur le dos est venue me dire qu’il fallait arrêter les produits pétroliers. J’ai eu le goût de rire, car il est fait de pétrole son manteau.»

M. Roy a abordé bien des dossiers lors de notre rencontre. Le nombre de patients pris en charge par les médecins, la passerelle Harlaka de Lévis, les coûts de construction des routes au Québec, le potentiel de l’industrie du plastique dans la région, et autres. Il estime bien connaitre les réalités dans Bellechasse et se dit prêt à les défendre. Il sera au service des citoyens et non d’une ligne de parti. Les thématiques qu’il aborde sur le terrain varient de l’agriculture à la pénurie de main-d’œuvre, en passant par l’entrepreneuriat, Il estime qu’en centralisant les services, on a enlevé des possibilités en région et compliqué la tâche de ses résidants.