La NHTSA exige le rappel de 67 millions de gonfleurs de coussins gonflables

•    La NHTSA exige le rappel de 67 millions de gonfleurs de coussins gonflables potentiellement défectueux.

•    Les gonfleurs de coussins du fabricant ARC sont présents à l’intérieur de véhicules General Motors, Stellantis, Hyundai, Kia et BMW.

•    Une rupture lors de déploiement peut projeter des fragments métalliques sur les occupants du véhicule.

C’est une véritable bombe qui a été lancée vendredi par la NHTSA américaine, l’équivalent de Transports Canada. En effet, la National Highway Traffic Safety Administration a exigé le rappel de 67 millions de gonfleurs de coussins gonflables en raison d’un problème de sécurité qui a été identifié.

Et non, cette fois, il n’est pas question des gonfleurs de coussins Takata qui font la manchette depuis plusieurs années déjà. Dans le cas qui nous intéresse, c’est le fournisseur ARC Automotive qui est impliqué et ce dernier a rejeté la demande de l’agence de régulation américaine.

La NHTSA a déclaré que les gonfleurs présentaient un risque déraisonnable de décès ou de blessure.

Et même si les ruptures de coussins deviennent de plus en plus fréquentes, « ARC n’a pas identifié de défaut qui nécessiterait un rappel », a déclaré la NHTSA dans sa lettre de mise en demeure adressée à l’entreprise qui est basée au Tennessee. « Des gonfleurs de coussins d’air qui projettent des fragments de métal sur les occupants du véhicule, au lieu de gonfler correctement, créent un risque déraisonnable de décès et de blessures. »

Les gonfleurs de coussins d’air ARC sont présents dans les véhicules de General Motors, de Stellantis, de BMW, de Hyundai et de Kia.

Chevrolet Volt 2017

Un premier rappel par GM
Vendredi, GM a accepté de rappeler près d’un million de modèles équipés de ces pièces après qu’une rupture survenue en mars a entraîné des blessures au visage d’un conducteur. Le rappel concerne 994 763 Buick Enclave, Chevrolet Traverse et GMC Acadia des années modèles 2014 à 2017. Les concessionnaires remplaceront le module du coussin gonflable du conducteur.

L’ARC a rejeté la conclusion provisoire de la NHTSA sur l’existence d’un défaut, en affirmant qu’elle était fondée sur sept ruptures survenues aux États-Unis. La NHTSA « demande alors à l’ARC de prouver le contraire, soit que les 67 millions de gonfleurs ne sont pas défectueux », eux qui ont été produits sur une période de 18 ans. L’entreprise a déclaré qu’elle continuerait à travailler avec la NHTSA et les constructeurs pour évaluer les ruptures.

En 2016, la NHTSA a ouvert une enquête sur plus de huit millions de gonfleurs de coussins fabriqués par ARC après le décès d’un conducteur au Canada dans un véhicule Hyundai. La NHTSA a initialement ouvert une enquête en juillet 2015 à la suite de deux blessures qui avaient été rapportées.

Delphi, rachetée par Autoliv ALV.N, a fabriqué environ 11 millions de gonfleurs dans le cadre d’un accord de licence avec ARC, qui a fabriqué le reste des gonfleurs. ARC a indiqué qu’il y avait eu plusieurs programmes d’essais de gonfleurs provenant de modèles mis au rebut ou d’autres véhicules, mais qu’aucune rupture ne s’était produite au cours de ces essais.

Les 67 millions de gonfleurs ont été produits pour le marché américain sur plusieurs lignes de production à l’intérieur de différentes usines et ont été utilisés par 12 constructeurs dans des dizaines de modèles. « Aucun de ces constructeurs n’a conclu à l’existence d’un défaut systémique avec la quantité de gonfleurs », a déclaré l’ARC.

La NHTSA a pris le temps de souligner que depuis janvier 2018, ARC a installé des dispositifs pour détecter des problèmes directement sur la chaîne de production. Elle n’a pas connaissance de bris ou de ruptures avec les gonfleurs ARC qui ont été produits depuis.

La NHTSA étudie de près les ruptures de gonfleurs de coussins gonflables depuis plus de 15 ans.

Contenu original de auto123.