Aliments Bégin à Saint-Prosper: un malheureux malentendu

ÉCONOMIE. L’entreprise de transformation alimentaire, Les Aliments Bégin à Saint-Prosper, a dû composer avec un malentendu au cours des dernières semaines qui a semé certaines inquiétudes chez les employés.

Celles-ci ont touché particulièrement les étudiants du secondaire qui y travaillent quelques heures par semaine tout en poursuivant leurs activités habituelles. Une réorganisation à l’interne a laissé planer un doute que certains pourraient perdre leur emploi, l’entreprise ayant choisi de faire confiance à trois employés recrutés à titre de travailleurs étrangers.

Roby et Yannick Bégin, respectivement responsable ventes et distribution et vice-président aux opérations, ont bien voulu rectifier le tir et expliquer les motivations de l’entreprise. «Nous avons près d’une quinzaine de jeunes du secondaire et ils sont généralement affectés à la sanitation le soir. Ces jeunes ont toutefois leurs obligations scolaires. Il y a beaucoup d’absentéisme chez certains pour différentes raisons, l’école, le sport ou les sorties scolaires, un cours de conduite, etc. Ils doivent quitter tôt, car ils ont des cours le lendemain. C’est normal qu’ils partent à une certaine heure.»

Besoin de stabilité uniquement

L’entreprise fabrique plus de 2,5 millions de pizzas annuellement

L’entreprise, qui produit plus de 2,5 millions de pizzas annuellement, compte 70 employés à Saint-Prosper et quelques-uns à son autre usine de Saint-Ludger. Œuvrer dans la transformation alimentaire lui amène certaines obligations. «Il nous fallait sécuriser notre volet sanitation, car nous avons des inspecteurs qui passent tous les jours, c’est important. Nous voulions simplement greffer des adultes au travers de ce groupe pour nous assurer que le travail se fasse convenablement, malgré cet absentéisme qui peut arriver. Le recrutement est toutefois difficile d’où la nécessité d’avoir eu recours à des travailleurs étrangers pour combler notre besoin. Leur présence est venue sécuriser notre quart de travail du soir», explique Roby Bégin.

Roby Bégin indique que l’entreprise a choisi de gérer la sanitation à l’interne, plutôt que de confier le mandat à une firme externe. «Ce serait dispendieux autrement. La sanitation, c’est une priorité absolue. La présence de nos trois mexicains vient sécuriser le travail de tout le monde. Ils se sont très bien intégrés et sont appréciés de leurs collègues. Ce sont des gens souriants et vaillants. Les jeunes sont très bons, sauf qu’il fallait les appuyer avec des adultes qui seraient là en permanence pour sécuriser ce quart de travail, c’est tout.»

S’ils conviennent que la situation a créé un malaise évident, Yannick et Roby Bégin espèrent maintenant que l’initiative de l’entreprise sera mieux comprise chez les employés et parmi la population. «Beaucoup de choses se sont dites. Nous sommes une famille. L’entreprise est passée de 25 à 75 employés depuis trois ans. Les choses vont bien, mais la récente situation a créé un malaise et entaché notre réputation dans le milieu, c’est dommage.»