Après la berce du Caucase, la renouée du Japon

AGRICULTURE. Les plantes envahissantes font de plus en plus parler d’elles dans la région, leur présence grandissante causant même des soucis aux organisations souhaitant les contrôler.

Après la berce du Caucase, qui a fait l’objet d’éradication au cours des dernières années, le Conseil de bassin de la rivière Etchemin (CBE) entreprend un projet de caractérisation des colonies de renouée du Japon le long des rivières des Couture et à la Scie, près du parc Valéro à Lévis. Ce projet a pour but d’établir le niveau d’envahissement de ces rivières en amont et dans le parc Valero Les Écarts afin d’évaluer la possibilité d’éradiquer certaines colonies de la plante.

La renouée du Japon est une des plantes les plus envahissantes au monde. Son profond réseau souterrain de rhizomes (racines) en fait une espèce difficile à déloger puisqu’elle prend la place des espèces indigènes du Québec, un minuscule fragment de tige ou de rhizome peut donner naissance à un nouveau plant.

Originaire d’Asie, la renouée du Japon a été introduite en Amérique du Nord à des fins ornementales au 19e siècle. Cette vivace à croissance rapide atteint 2 à 3 m de hauteur pendant l’été. Ses tiges creuses et noueuses sont semblables à celles du bambou. La renouée du Japon possède des rhizomes qui peuvent s’enfoncer à plus de 2 mètres de profondeur et s’entendre latéralement sur 7 mètres.

« Nous ne connaissons pas l’état actuel du niveau d’envahissement de la rivière à Scie et des Couture. L’acquisition de connaissance au Parc Valéro Les Écarts nous permettra ainsi d’élaborer une stratégie efficace pour l’éradication de la plante : bâchage, excavation, coupe répétitive sont des moyens qui pourront être envisagés », précise Gabriel Rouleau, chargé de projet au CBE.

La renouée du Japon devient une menace pour des espèces à statut particulier, dont la fougère (tête de violon, matteuccie fougère-à-l’autruche), le noyer cendré et la dentaire à deux feuilles.