Armagh s’affiche contre le mâchefer

ENVIRONNEMENT. La municipalité d’Armagh s’oppose farouchement à l’utilisation du mâchefer au Lieu d’enfouissement technique de la MRC de Bellechasse (LET), situé sur son territoire.

Le conseil municipal de la localité a adopté unanimement une résolution à sa séance du 3 juillet dernier indiquant son opposition à toute utilisation, tant dans le cadre d’une étude que lors des opérations courantes du LET. La municipalité justifie sa décision en évoquant l’absence de connaissance sur le mâchefer et l’absence d’un cadre règlementaire sur son utilisation au Québec. Des affiches en opposition à son utilisation ont d’ailleurs fait leur apparition au cours des derniers jours dans la localité.

Cette dissension fait suite à une décision des élus de la MRC qui ont récemment choisi sur division de pousser davantage l’expérimentation du mâchefer davantage, voulant étudier son efficacité comme composant d’un «géofiltre» et espérant ainsi neutraliser les odeurs provenant des émissions de sulfure d’hydrogène (H2S) et des odeurs émanant du site.

https://www.lavoixdusud.com/lieu-denfouissement-a-armagh-machefer-utilise-davantage/.

L’argumentation du conseil indique une absence de certitude scientifique complète qu’il n’y a aucun risque de dommage grave ou irréversible, qu’il y avait des faiblesses dans le dispositif expérimental utilisé lors de la phase 1 du projet impliquant la MRC, la Ville de Québec et le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) quant au nombre de parcelles et échantillons mesurés. On évoque également que l’utilisation du mâchefer est restreinte à certains usages de voirie dans plusieurs pays européens.

Précision que le projet d’étude de la MRC serait toutefois limité à une zone de 5 000 m2 ou moins. Un moratoire de trois ans serait aussi imposé sur l’utilisation du mâchefer, à moins que le comité de vigilance du site ne le recommande avant ce délai.