Autre hausse d’achalandage au Parc régional Massif du Sud

TOURISME.Le Parc régional Massif du Sud a atteint le cap des 30 000 visiteurs pour la première fois au cours de la dernière année.

Ainsi, 2017 s’inscrit dans la continuité des dernières années avec une croissance de la fréquentation de 17,35 %. En comparaison, le parc accueillait 26 428 visiteurs en 2016, 21 135 visiteurs en 2015 et 15 787 en 2014. Autre fait saillant, la croissance en termes de locations d’hébergements a repris sa tendance de 2012-2015, avec une augmentation de 28,5 % par rapport à 2016 (1 103 vs 859).

Le directeur général du parc, Jean-François Préfontaine, estime que l’organisme a pris une bonne décision d’opérer pendant la saison hivernale il y a quelques années. «On remarque que le ski de fond continue d’augmenter et devient complémentaire à la raquette. Nous avons fait un bon coup en ouvrant les week-ends du mois d’avril, selon la température du moment, car c’était fermé ailleurs. Nous avons convaincu de nouveaux clients, même scénario avec le fat-bike et le ski-hok.»

La clientèle du parc est très variée. Elle est surtout composée des communautés locales et régionales, généralement des familles, et des amateurs de plein air qui proviennent de partout. Ceux-ci fréquentent de plus en plus les parcs régionaux plutôt que le réseau de la Sépaq remarque M. Préfontaine. «Le plein air s’est démocratisé beaucoup. C’est devenu très accessible. Les gens sont de plus en plus sportifs et davantage sensibilisés aux saines habitudes de vie.»

Des défis omniprésents

Faire connaitre et inciter les gens de la région à fréquenter le parc demeure toutefois encore un défi fait-il remarquer. «Les gens ne connaissent pas en détail ce qu’est le parc. Ceux qui sont sensibilisés au plein air et s’y intéressent le connaissent. Le défi sera de rejoindre les autres et le faire découvrir. Il est vrai que les gens du coin ont généralement accès à des espaces en forêt ou ailleurs pour pratiquer certaines activités», convient-il.

Le parc est toutefois devenu, avec le temps, une destination pour les adeptes de sport motorisé. «On remarque souvent que les gens viennent de Sherbrooke, Montréal ou Québec, car nous avons des points de vue très intéressants. Nous étions en restructuration avec le quad au cours des dernières années, car il y a eu un changement de club. Pour la motoneige, le parc est aussi une destination, alors il faudra maintenant s’attarder à la motoneige hors-piste qui a causé quelques désagréments au cours de la dernière année.»

La direction du parc espère maintenant qu’il puisse être davantage bénéfique pour les communautés autour. «Qui dit produit touristique, dit déplacement. Qui dit déplacement, dit restauration et hébergement. C’est pour cette raison que l’on travaille constamment à mailler nos réseaux avec ceux autour.»

Après l’inauguration de cinq nouveaux hébergements prêt-à-camper de type POD dans le secteur Desjardins, l’organisation a pris la décision de vendre certaines propriétés au groupe de promoteurs Thirion-Beauregard dans le but de favoriser le développement économique du secteur et sa pérennité financière. Elle se concentrera maintenant à d’autres aspects de son développement.

Jean-François Préfontaine espère toujours développer une synergie avec la Station touristique Massif du Sud, estimant que les deux entités sont complémentaires. «Il n’y a pas de produit d’appel ici comme dans les Laurentides ou en Estrie. Quand nous réussirons à faire une promotion et une offre de service concertée, on aura possiblement le plus fort produit touristique de Chaudière-Appalaches. La survie et les services de certains villages autour passent possiblement par la taxation potentielle provenant du parc.»

L’électricité étant maintenant rendue au secteur des Trois Fourches, elle servira également à alimenter un pavillon communautaire et un bloc sanitaire à être construit prochainement. L’endroit pourra abriter les campeurs en cas de besoin. «Ce serait un pavillon de service qui viendra combler un besoin important d’accessibilité à l’eau potable pour la clientèle des sites de camping. Comme les toilettes et les douches sont au chalet principal, il y avait un irritant de distance à parcourir pour y avoir accès et lorsque les hébergements sont pleins, la demande est importante et au même moment.»

Des interventions au niveau de l’aménagement seront aussi à l’agenda à très court terme pour stabiliser certains sentiers de randonnée, protéger l’environnement de l’achalandage accru et mettre à niveau certaines infrastructures.