Avenir incertain pour Le Morillon de Sainte-Aurélie ?

Un accident est vite arrivé et peut avoir des conséquences néfastes pour les personnes touchées. Parlez-en à Renée Maranda, propriétaire du restaurant-bar Le Morillon de Sainte-Aurélie.

Le 17 mars dernier, après l’importante tempête de neige qui avait frappé la région, la restauratrice devait se rendre au Massif du Sud en motoneige avec son fils Frédéric. Cette randonnée, qui s’annonçait agréable, a cependant tourné au vinaigre pour le duo qui a été victime d’un accident dans le secteur de Saint-Cyprien.

Ceux-ci sont tombés dans un trou dont ils connaissaient l’existence, mais qui était caché en raison des chutes de neige. Si son fils a pu éviter le pire en se levant pour amortir le choc, Mme Maranda a eu moins de chance.

«Lorsqu’on est arrivés dedans, j’ai été projetée trois pieds dans les airs et mon dos a atterri sur le dossier du siège de la motoneige. Ce faisant, une vertèbre de mon dos a été fracturée et s’est déplacée, alors que d’autres ont été écrasées», souligne la dame qui dit avoir beaucoup souffert sur le coup, lors de son transport à l’hôpital ainsi que dans les jours suivant son accident.

Vivant temporairement dans une maison de convalescence de Saint-Prosper, elle doit porter un corset thérapeutique pendant un mois, 24 h sur 24, le temps que les vertèbres se replacent. Une opération n’est pas exclue, dans le futur.

Commerce à vendre

Propriétaire du restaurant-bar Le Morillon depuis 11 ans, commerce qu’elle opérait presque seule, Mme Maranda se résigne peu à peu à devoir prendre sa retraite. Son commerce, qui fait aussi office de gîte ainsi que de relais de motoneige et de quad, est à vendre depuis peu. Depuis l’accident, ses cinq sœurs veillent aux opérations quotidiennes de celui-ci, bien qu’il ne s’agisse pas de leur métier et qu’elles soient toutes à leur retraite.

Le Morillon sera fermé pour le mois d’avril, le temps que dure sa convalescence. Cependant, elle ne sait pas encore si elle pourra reprendre le boulot. «Cela dépendra en grande partie de mon dos. Je souffre aussi d’ostéoporose, ce qui fait que je doive réfléchir encore plus à ce que je ferai après», mentionne celle qui aura 75 ans le 4 avril.

Le Morillon est le seul commerce de ce type à Sainte-Aurélie. La principale intéressée trouverait dommage que la municipalité perde ce service. Comme elle n’a pas de relève, elle espère qu’un nouvel acheteur se pointe.

«Je suis persuadée que la personne qui l’achèterait ferait une bonne affaire. Ce n’est pas trop compliqué à opérer dans un village comme Sainte-Aurélie. Il faut ne pas avoir peur de s’investir, mais j’ai une clientèle fidèle», poursuit Mme Maranda qui dessert également la population locale en plus d’héberger des travailleurs œuvrant dans le domaine de l’industrie forestière. Les intéressés peuvent communiquer avec Renée Maranda au 418-593-3222.