Bellechasse est le berceau mondial de la technologie acéricole
RECONNAISSANCE. Les maires de la MRC de Bellechasse ont adopté une résolution unanime proclamant le territoire de Bellechasse comme étant le Berceau mondial de la technologie acéricole.
Plusieurs motifs ont été retenus par les élus afin de soutenir leur proclamation dont certains remontent à 300 ans. L’un d’entre eux est cette idée de Clément Métivier, dirigeant d’IPL de l’époque, de transposer le système utilisé pour la traite des vaches pour «traire les érables » et ainsi récolter l’eau à l’aide d’un système vacuum mis en application en 1973. Des écrits relatent que les premières activités acéricoles sont survenues peu après 1685 alors que des défricheurs ont commencé à entailler à la hache pour obtenir le sucre utile à leur consommation. Les pratiques ont aussi rapidement évolué avec le temps.
Le préfet de la MRC, Hervé Blais, mentionne qu’au fil des ans et encore aujourd’hui, Bellechasse a abrité et abrite toujours des entreprises leaders dans la fabrication d’équipements destinés aux producteurs de sirop d’érable et que cette reconnaissance est importante.
Une pratique riche en histoire
M. Blais a ajouté que la parution récente du livre de Réjean Bilodeau publié à l’automne 2016 sur l’histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse 1716-2016 relate toute l’importance de l’acériculture dans le développement de la MRC de Bellechasse.
Le principal intéressé était bien satisfait de la situation, surtout qu’il poursuit ses efforts dans le but de publier un second volume sur le sujet. «Les gens s’imaginent difficilement que cela fait déjà plus de 300 ans que l’on récolte l’eau d’érable dans la région sauf que les méthodes ont évolué. «Les méthodes ont déjà été un peu grossières et les arbres périssaient au début. Les autorités de la Nouvelle-France ont longtemps interdit cette pratique que l’on a finalement pu faire accepter avec le temps», rappelle Réjean Bilodeau.
Heureux de l’initiative des élus de la région, il espère maintenant voir la région s’affirmer à travers cette reconnaissance. «À Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick, ils se sont autoproclamés «Capitale de l’érable» dans les régions de l’Atlantique. Plusieurs activités se tiennent tout au long de l’année entourant la chose.»
Il espère que les gens comprendront l’impact de cette décision et se l’approprieront. «Il faut que la population s’y intéresse et aussi, pour les entreprises qui œuvrent dans le domaine, c’est un outil de travail de pouvoir le dire.»