Bonne saison pour les chasseurs et mise à jour des données

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs effectuait, la semaine dernière des survols de la région en hélicoptère dans le but de remettre à jour ses données et de tracer le portrait de l’orignal dans la Zone 3. Celle-ci se retrouve dans le corridor situé entre la route 204, entre Saint-Jean-Port-Joli et Saint-Pamphile, et la rivière Chaudière.

Les observations se font pour l’orignal d’abord mais des notes sont aussi prises relativement au chevreuil même si une démarche d’inventaire semblable sera aussi réalisée sur le cerf de Virginie au cours des prochaines semaines. Un navigateur, un pilote et deux observateurs prenaient place à bord de l’appareil.

Les données permettent de remettre les données à jour suite à la période de chasse de l’automne, de situer des sites potentiels de nourrissage de l’animal par la population et d’intervenir au besoin ainsi que de travailler en prévention sur le réseau routier de façon à indiquer les passages potentiels d’animaux sur les routes de la région précise Jean-François Dumont, biologiste au ministère. Depuis 2005, un suivi postal permet au ministère d’obtenir des informations très précises sur les populations animales et en évaluer les impacts.

La zone de chasse #3 est l’une des rares où l’on connait autant la présence et les activités de l’animal, surtout le chevreuil et l’orignal selon monsieur Dumont. « On n’est en mesure de rassurer les chasseurs qui s’inquiètent de la survie et de l’abondance de certains gibiers. Environ 90% des femelles sont accompagnées de rejetons dans leurs déplacements alors la productivité est bonne. Les inquiétudes des chasseurs sont toutefois normales avec cette pression sur le cheptel de la région avec plus de 12 500 permis de chasse délivrés sur le territoire de la zone 3.»

Une bonne saison de chasse

La plus récente période de chasse à l’orignal a été bonne pour les chasseurs. Selon les plus récentes données du ministère, ce sont 2 166 orignaux qui ont été récoltés lors de la dernière période de chasse. De ce nombre, 405 l’ont été à l’arbalète, 53 à l’arc et 1 706 à la carabine. Les femelles adultes ont été les plus prisées des chasseurs avec 997 contre 749 mâles adultes et 420 veaux.

Relativement au chevreuil, la Zone 3, divisées en deux secteurs distincts, a permis une récolte là aussi relevée. La loi ne permettait toutefois que la chasse aux mâles adultes dans le secteur Est et 608 des 610 bêtes récoltées se situaient dans cette catégorie. Plus à l’ouest, ce sont 2 765 chevreuils qui ont été récoltés dont 1 721 mâles adultes, 725 femelles adultes et 319 veaux. La majorité des captures ont été réalisées à la carabine.

Jean-François Dumont est conscient de l’intérêt pour la chasse dans la région pour certains et du charisme de ces animaux pour d’autres. Il suggère toutefois une certaine prudence à ceux qui serait tentés de les apprivoiser. « Les gens ont l’impression de venir en aide à l’animal lorsqu’ils le nourrissent, ce qui est vrai, mais les conséquences ailleurs peuvent être désagréables autrement. » Ceux-ci sont souvent en mouvement et peuvent nuire aux automobilistes en déplacement.

Dans Bellechasse-Etchemins, les secteurs les plus à risques demeurent sur la route 277 entre Lac-Etchemin et Saint-Malachie et le secteur du Mont-Orignal sur la route 276 près de Saint-Odilon. On remarque toutefois la naissance de certains ravages dans le secteur de la route 281 entre Saint-Magloire et Saint-Raphaël, surtout dans le secteur d’Armagh, Saint-Nazaire et quelques zones à risques dans le quadrilatère regroupant Saint-Damien et Saint-Gervais, sur la 279 et la route des Abénakis à Sainte-Claire.