Bras de fer avec la Fédération des Clubs Quad
LES ETCHEMINS. Après avoir laissé planer le doute quant à une éventuelle dissolution de l’organisme, les dirigeants du Club Quad Massif du Sud aux Frontières ont plutôt décidé de poursuivre leurs activités. Ceux-ci n’écartent pas la possibilité de poursuivre la Fédération des Clubs Quad du Québec qui, selon eux, fait tout pour les faire disparaître.
« Nous voulions susciter l’intérêt des membres et la réponse des gens ce soir était plus que positive », soulignait le vice-président Daniel Pétillot à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue le vendredi soir 12 septembre au Manoir Lac-Etchemin.
M. Pétillot et le président Tommy Tanguay ont alors annoncé qu’une récente décision de la fédération, qui avait décidé de ne pas reconnaître leur réseau de sentiers et de les exclure de la carte des sentiers de l’ATR Chaudière-Appalaches, les avait incités à remettre le dossier dans les mains de leurs avocats.
« Si on ne reconnait pas nos sentiers, cela veut dire par le fait même que notre club n’a plus sa raison d’être », signalait M. Tanguay.
Une heure avant l’assemblée du 12 septembre, les avocats du club recevaient un avis écrit de ceux de la fédération, demandant la tenue d’une rencontre dans les 10 jours suivants. « C’est une ouverture intéressante. Nos avocats vont décider de la marche à suivre, nous leur faisons pleinement confiance », poursuit M. Pétillot qui rappelle que la seule motivation des administrateurs était d’assurer l’avenir du club ainsi que le maintien d’une pratique sécuritaire du quad dans les Etchemins.
Volte-face des municipalités
MM. Pétillot et Tanguay déplorent également le fait que les municipalités qui avaient manifesté leur intention de travailler avec le club, lors d’une assemblée tenue le 19 juin dernier, avaient fait volte-face depuis. Après la conférence de presse confirmant le tout en juillet, les deux hommes disent avoir reçu un premier courriel de la municipalité de Saint-Camille, leur demandant de leur restituer rapidement les panneaux de circulation des VTT.
« Nous étions prêts à le faire de façon graduelle ainsi que dans le respect de certaines conditions que nous avions préétablies. C’était important pour nous, mais certains ont mal interprété nos propos, car dans un échange de courriels subséquent, on nous indiquait que les municipalités ne voulaient pas travailler avec un club qui, disaient-elles, critiquait le travail des policiers et des directeurs généraux de municipalités ou qui proférait des menaces, ce qui n’a jamais été le cas », assure-t-il.
Dans tout ce tumulte, les dirigeants du club ont dit souhaiter un règlement à l’amiable du dossier. Ceux-ci ont l’intention de demander une rencontre réunissant les municipalités, la députée Dominique Vien, la SQ et des représentants des ministères concernés.
Par ailleurs, M. Pétillot a rappelé que la décision de mettre un terme aux activités d’hiver permettra d’assurer la pérennité du club, ajoutant que les sommes amassées permettront à ce dernier d’augmenter ses liquidités et de profiter d’une plus grande marge de manœuvre, notamment vis-à-vis les frais judiciaires issus de leurs démarches en cours.
Pour l’été prochain, le club donnera en sous-traitance l’entretien et la réparation de ses sentiers, au besoin.
Nous attendions un retour d’appel de la part du directeur général de la fédération, Danny Gagnon, pour qu’il commente la situation.