CCB-E: des groupes de soutien pour entrepreneurs seront formés

AFFAIRES. La Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins lancera, au cours des prochaines semaines, un premier groupe de soutien qui permettra aux entrepreneurs de discuter entre eux des réalités qu’ils vivent et de trouver des solutions à certaines problématiques auxquelles ils peuvent être confrontés personnellement.

Directeur général de l’organisation, Frédéric Lajoie souligne que c’est à l’initiative de la présidente Nathalie Roy, qui souhaitait voir la CCB-E mette en place des initiatives mettant en avant-plan l’humain derrière l’entrepreneur, que le premier Groupe Sommet verra le jour.

« On a pensé que nos 5 à 7 de l’an passé seraient des activités de réseautage, mais ceux-ci sont devenus un véritable service public où les entrepreneurs débarquaient et se confiaient, rappelant que leurs employés ne comprenaient pas toujours leur réalité à eux. Ils se disaient qu’en venant aux 5 à 7, ils seraient convaincus de rencontrer d’autres entrepreneurs comme eux, d’où l’idée de mettre en place un projet mieux structuré », précise-t-il en mentionnant que la CDC de Bellechasse est partie preneur de ce projet de codéveloppement axé sur la réalité humaine de l’entrepreneur.

L’inscription à ce nouveau groupe de soutien aura lieu au cours des prochains jours. Entre huit et dix entrepreneurs, au maximum, pourront s’inscrire à un groupe, façon de faciliter la discussion entre les entrepreneurs. La première rencontre devrait avoir lieu en novembre et ces sessions de groupe seront animées par Louise Despaties, spécialiste en la matière.

« Le codéveloppement, c’est une démarche bien précise qui amène la personne à parler de son vécu par rapport aux contextes ou aux difficultés qu’ils vivent. Les participants pourront ainsi échanger conseils et stratégies entre eux, », indique la coordonnatrice de la CDC de Bellechasse, Stéphanie Weider qui précise que les rencontres auront normalement lieu à la Croisée communautaire de Saint-Lazare.

« Les entrepreneurs sont là pour aider leurs employés, mais ils sont souvent laissés à eux-mêmes et ce sera positif de profiter du contact d’autres entrepreneurs qui pourront échanger avec eux et partager leurs expériences personnelles avec eux », rappellent les deux intervenants.

Retour des 5 à 7

Soulignons que la nouvelle saison des 5 à 7 de la CCB-E débutera le 5 octobre dans Les Etchemins. Celui du 12 octobre au Parasol de Saint-Malachie servira également d’activité de soutien envers les Frigos pleins de Bellechasse, les participants étant invités à apporter des denrées périssables pour l’occasion. Différents chefs d’entreprises seront présents afin de servir eux-mêmes les clients et tous les pourboires récoltés seront entièrement remis aux Frigos pleins.

Parmi les autres activités à surveiller au cours des prochaines semaines, soulignons une dégustation de vins et fromages qui se tiendra le samedi 11 novembre à un endroit qui reste à déterminer. Cette activité sera précédée de l’assemblée générale annuelle de l’organisme.

Conférence inspirante

Mentionnons que la saison 2023-2024 de la CCB-E s’est amorcée par un souper-conférence présenté le mercredi 27 septembre au Centre sportif et culturel de Sainte-Claire. Une quarantaine de personnes étaient présentes afin d’entendre Filip Novakovic, homme d’affaires de Québec et ancien réfugié de guerre bosniaque qui est arrivé à Québec avec sa mère il y a 28 ans, après deux années de démarches leur ayant permis d’échapper aux horreurs de la guerre qui a décimé une partie importante de l’ex-Yougoslavie dans les années 1990.

Lors de cette conférence très émotive par moments, M. Novakovic a raconté comment il avait été le témoin direct du décès de son père alors qu’il avait huit ans, lui et son père étant victimes directes d’un bombardement lors duquel il avait subi d’importantes blessures aux jambes.

M. Novakovic a mentionné comment ce conflit l’avait façonné et lui avait permis, en pleine période de survie, de développer des aptitudes entrepreneuriales, comment lui et sa mère avaient été sauvés par un bon samaritain alors qu’ils tentaient de se rendre à l’ambassade canadienne en Serbie avant de fuir pour le Canada, ainsi que son établissement à Québec où il a su se bâtir une nouvelle vie tout en apprenant le français.

« Ce que Filip nous a raconté, c’est comment, dans l’adversité et que le pire arrive, l’humain peut encore être bon », de conclure Frédéric Lajoie.