CISSS Chaudière-Appalaches: de nombreux poste à pourvoir dans Les Etchemins

SANTÉ. Trente-cinq pour cent des postes permanents se trouvant sur le territoire des Etchemins (77 en tout) ne sont pas pourvus au CISSS de Chaudière-Appalaches, faute de candidats pour occuper ces fonctions, soutient le PDG de l’organisation, Patrick Simard.

« On n’est plus en période de suppressions de postes, mais comment on fait pour amener des gens à combler ceux-ci. Et si on avait plus de candidats que le nombre de postes offerts, on pourrait même en ouvrir de nouveaux », avance le PDG Patrick Simard qui rappelle qu’une nouvelle formation de préposés aux bénéficiaires vient de voir le jour à Lac-Etchemin.

« On a mis sur pied des programmes de formation en vue de créer des cohortes pour travailler dans nos divers établissements (CHSLD), notamment en pleine pandémie. On poursuit notre stratégie en ce sens en offrant cette formation dans Les Etchemins plutôt qu’à Saint-Georges. On veut ainsi attirer le plus de résidents du secteur possible et même inciter des gens de l’extérieur à suivre cette formation, pour ensuite continuer à travailler dans Les Etchemins. Cela fait partie de nos stratégies pour nous rapprocher des collectivités et nous assurer qu’il y ait de l’emploi en quantités suffisantes dans le milieu », mentionne M. Simard qui ajoute que la situation vécue dans Les Etchemins n’est pas unique à cette MRC.

Cette pénurie de main-d’œuvre a un effet négatif sur différents établissements comme le CHSLD de Lac-Etchemin, qui est l’un des plus importants établissements du genre sous la responsabilité du CISSS en Chaudière-Appalaches avec 85 lits, dont sept sont vacants pour le moment, faute de main-d’œuvre, soutient le dirigeant.

« Le manque de main-d’œuvre (à cet endroit) est important et les ressources en place font beaucoup de temps supplémentaire. On a la chance d’avoir une équipe qui est très engagée, que ce soit dans les CHSLD ou l’ensemble de nos services dans Les Etchemins. On a des professionnels sur place qui se portent souvent volontaires pour combler les quarts de travail non couverts, mais nous sommes conscients que cela génère de la fatigue et de l’épuisement, un contexte qui n’est pas facile et on travaille à renforcer cela. »

Quant aux rumeurs voulant que des gens en poste depuis 10 ou 12 ans, à Lac-Etchemin, soient à la recherche d’un emploi ailleurs sur le territoire de Chaudière-Appalaches dès que des ouvertures de poste se créeront, il reconnaît que son organisation est aux prises avec un « assez bon roulement de personnel » et que celle-ci travaille activement pour retenir ses ressources humaines.

« Dans Les Etchemins comme dans les autres régions, nous vivons des départs et on est en train d’analyser cela de façon plus spécifique. Le premier élément de départ, c’est la retraite. Le deuxième, c’est pour une réorientation de carrière à l’extérieur du réseau de la santé et des services sociaux et ensuite, c’est la question de la charge de travail dont les gens nous parlent. Dans les mouvements plus récents que l’on a vécus, à l’intérieur de notre région, c’est aussi la volonté de se rapprocher de leur milieu de résidence qui motive les gens », a-t-il précisé.