CLSC d’Armagh: fini les soins infirmiers, mais davantage de prélèvements
SANTÉ. La municipalité d’Armagh s’inquiète de la survie de son point de service du CLSC en raison de la diminution constante des heures d’ouverture au cours des dernières années.
Selon une résolution adoptée à sa séance d’octobre, le conseil municipal dit observer que la disponibilité du centre est passée de deux jours à une demi-journée par semaine au cours des dernières années. On fait valoir que les gens doivent souvent effectuer le déplacement d’une vingtaine de kilomètres vers Saint-Lazare et ce, souvent à jeun et majoritairement avec quelqu’un pour les conduire.
Les élus municipaux ont adressé une demande au CISSS de Chaudière-Appalaches de rétablir le nombre d’heures d’ouverture et même de prévoir bonifier les soins rendus au point de service d’Armagh. Les changements apportés resteront toutefois effectifs en raison de la fréquentation et des besoins observés explique Mireille Gaudreau, porte-parole de la direction régionale du CISSS.
«Nous avons fait des changements, car nous avons constaté que certains services étaient peu utilisés. Les chiffres indiquent que les prélèvements sont celui que les gens consomment le plus et les services infirmiers, presque pas. L’infirmière n’avait pas de client à 66 % du temps où elle était présente», fait-elle valoir.
En contrepartie, Mme Gaudreau précise que davantage de temps sera alloué pour des services de prélèvement puisque le besoin le justifie. «Nous avons ajouté 1 h 15 de plus en terme de temps alloué à ces services. Ceux-ci seront accessibles les mardis de 7 h à 11 h. On commence plus tôt pour répondre davantage aux gens, particulièrement les travailleurs».
Offrir des soins infirmiers ailleurs qu’au CLSC, un mardi après-midi et pour quelques heures, ça ne se faisait pas ailleurs explique Mme Gaudreau. «Armagh était une exception en Chaudière-Appalaches. L’ensemble du matériel est au CLSC. Il fallait aussi que les besoins coïncident avec la présence de l’infirmière, ce qui n’était pas toujours le cas. C’est un site qui ne sert qu’à faire des prélèvements, hors du CLSC, dans un petit local que l’on loue une fois par semaine».