Club de motoneige Bellechasse: des sentiers déjà ouverts

HORS ROUTE. L’arrivée hâtive de la neige a ses effets positifs, le Club de motoneige Bellechasse ayant déjà commencé le surfaçage de certains sentiers, avant même que toute la signalisation ne soit en place.

Le président du club, Gilles Lacroix, indique que ses équipes sont au travail depuis quelques jours déjà. Au cours des derniers mois, son organisation a investi plus de 50 000 $ en réparation de toutes sortes. Le principal défi était de rendre conforme une traverse du côté de Berthier-sur-Mer.

«Nous avions une traverse de route qui n’était pas conforme et avons recherché des solutions avec le ministère des Transports, les propriétaires riverains et les pompiers. Nous avons finalement trouvé la solution, mais cela a nécessité la construction de deux ponts et une voie de contournement d’une propriété», a-t-il indiqué.

Des réfections de ponceaux sur les sentiers 549 et 547 ont aussi été nécessaires. Près de 40 000 $ seront nécessaires bientôt pour différents aménagements. La construction d’un garage sur le territoire d’Armagh fait partie des avenues. «L’hiver, la machinerie est chez moi et l’été, nous devons louer un espace chez un particulier pour l’entreposer.»

L’entretien des sentiers est en cours depuis déjà quelques jours

Souhaitant constamment améliorer les services aux usagers, Gilles Lacroix demeure à l’affût des aides financières disponibles pour le club à tous les niveaux. «Il y a de plus en plus de soutien disponible pour les initiatives à vocation touristique. Comme nos équipements sont à l’ordre, c’est surtout dans l’entretien et l’aménagement de sentiers où nous pourrions solliciter du soutien.»

À l’image des autres clubs de véhicules hors route, le Club de motoneige Bellechasse doit constamment composer avec la fragilité des droits de passage qu’il détient. «Nous avons été obligés de contourner à deux endroits cette année et d’autres endroits sont problématiques. Lorsque des adeptes de motoneige ou de quad vont s’amuser sur des terrains privés, cela crée des frictions avec les propriétaires. C’est toujours la même histoire.»

Vente et regroupements à venir?

L’industrie de la motoneige ne faisant pas exception, le Club de motoneige Bellechasse n’écarte pas recevoir occasionnellement des approches des associations de plus petite taille situées à proximité. Les nouvelles réalités et les initiatives futures de la Fédération des clubs de motoneige du Québec pourraient dicter la suite des choses selon Gilles Lacroix.

«On sait qu’à l’avenir, les petits clubs sont appelés à disparaitre. Ils doivent posséder de l’équipement performant et celui-ci n’est pas exploité nécessairement à 100 %, ça devient non-rentable. Les frais de fonctionnement, d’assurances et le reste sont les mêmes pour tous. L’éventuel partage des revenus de la fédération risque de provoquer des fusions alors la porte n’est pas fermée.»

À ce sujet, il juge que la démarche ne peut qu’être bénéfique pour une organisation comme la sienne et les autres de la région. «Tous les motoneigistes deviendront des membres de la fédération. Les clubs qui font davantage de surfaçage que les autres en bénéficieront puisque les sommes seront redistribuées selon l’entretien des sentiers que font les clubs. C’est logique puisque c’est à ça que doit servir l’argent provenant de la carte de membre.»

L’une des prochaines initiatives du club pourrait toutefois être la mise en vente du relais motoneige de Saint-Vallier. «Mon prochain mandat sera possiblement relié à cela. Ce n’est pas à nous de s’occuper de ce genre de choses, car on vient en compétition avec les commerces déjà existants. On perd de l’argent chaque année pour le garder en vie et ce sont des sommes que nous n’avons pas pour remplir nos missions principales, soit d’entretenir les sentiers pour créer de l’activité économique.»

Selon lui, le relais de Saint-Vallier étant situé à proximité d’autres établissements à vocation similaire, sa présence devient moins pertinente. «Les relais Ville-Marie et à Montmagny qui opèrent sont dans des villes où le bassin est plus important. Les motoneiges nécessitent de moins en moins d’essence, alors les gens s’arrêtent moins souvent pendant une randonnée, ce qui a des effets sur un relais comme le nôtre.»

L’importance des services de proximité étant importante pour accommoder les motoneigistes, l’ajout d’un réservoir hors terre au Parc des chutes d’Armagh pourrait devenir une avenue à explorer dans le futur.