«Comme un piège»
AGRICULTURE. Les pilotes d’hélicoptères sont confrontés à un danger important en milieu rural: de vieux poteaux électriques soutenus par des câbles non signalés.
Le 20 juillet un hélicoptère s’est écrasé en début de soirée à Saint-Anselme. Le pilote effectuait de l’épandage en rase-motte dans un champ de la route Morissette. Il a percuté un fin câble qui soutenait la ligne hydroélectrique située de l’autre côté de la rue.
«Dans les années 70, Hydro-Québec installait des poteaux plus petits avec des câbles de soutien qui partaient en travers pour aller s’accrocher à un autre poteau. Ces câbles sont aujourd’hui interdits. Ils ont presque tous été retirés au fur et à mesure, mais ils en ont oublié», explique le propriétaire d’Héli Mistral Service. «Là c’est arrivé à un hélicoptère, mais ça pourrait arriver au conducteur d’une moissonneuse-batteuse la nuit», a ajouté le propriétaire d’Héli Mistral.
Heureusement, le pilote n’a pas été blessé lorsque son appareil est tombé au sol.
Qui est responsable?
Il y a trois ans, un événement similaire est survenu à Saint-Gervais. L’hélicoptère effectuait des travaux dans les champs et elle a percuté un câble pareil à celui du 20 juillet. «Comme on fait l’épandage aérien, nous devons descendre très bas et un câble très fin comme celui-là n’est pas visible à travers le soya et la forêt», explique le propriétaire.
Pour le premier écrasement à Saint-Gervais, des discussions entre Hydro-Québec et l’assureur d’Héli-Mistral Service sont en cours pour en arriver à un arrangement. «Au-delà du juridique, c’est une question de bon sens, si ces câbles ne servent plus à rien, il faudrait les retirer, sinon il faudrait mettre des tubes jaunes pour les signaler», est convaincu le propriétaire.
«J’espère que ça va sensibiliser [Hydro-Québec] à faire le tour des lignes et retirer ces câbles qui sont inutiles et dangereux.»
Pour le restant de la saison, Héli Mistral a l’intention de continuer d’offrir ces services avec d’autres hélicoptères. Ils vont sensibiliser les propriétaires de champs à signaler ces câbles et être plus vigilant dans leurs travaux d’épandage.
«Les agriculteurs comptent beaucoup sur nous. Si on n’arrose pas, ils peuvent perdre leurs cultures. Ils attendaient patiemment qu’on vienne arroser leurs plants sinon ils étaient foutus», a ajouté le propriétaire d’Héli Mistral Service.