Confection Katvin devient Confection Cliche Sainte-Justine

Deux des rares entreprises de confection vestimentaire de la région à avoir survécu à la compétition féroce des pays émergents sont maintenant la propriété de la famille Cliche, celle-là même qui opère Confection Cliche de Saint-Odilon, une entreprise fondée en 1979 par M. Clément Cliche puis vendue à ses enfants Ann, Stéphane et Michael.

Ces derniers viennent en effet de faire l’acquisition de Confection Katvin de Sainte-Justine, qui a été fondée en 1996 par M. Sylvain Chabot, qui quittera officiellement l’entreprise, le vendredi 19 février.

Logée sur la rue Principale au cœur du village de Sainte-Justine, l’entreprise emploie présentement 18 personnes. La vente de leur entreprise à la famille Cliche assure la poursuite de ses opérations sous le nom de Confection Cliche Sainte-Justine et le maintien de leurs emplois.

Cette perspective tout comme la philosophie commune de gestion des deux entreprises tant en terme de considération pour le personnel que de modèles d’affaires ont été des éléments déclencheurs déterminants de cette vente, selon M. Chabot, dont les propos ont bien été illustrés par Ann Cliche, la directrice générale de Confection Cliche.

Perspectives d’avenir intéressantes

«Ce qui fait la force des entreprises de couture comme les nôtres, ce sont la disponibilité d‘une main-d’oeuvre qualifiée, une denrée qui devient de plus en plus rare depuis l’entrée en scène des pays émergents sur le marché de la production de masse, et la capacité de satisfaire des clients majeurs» explique Mme Ann Cliche, directrice générale de Confection Cliche,  dont l’entreprise évolue dans des créneaux de production de spécialités pour des clients ou des marques de prestige comme le Cirque du Soleil ou les vêtements Big Bill.  Comme c’est aussi le cas pour Confection Katvin, dont 80 % du chiffre d’affaires est réalisé avec la compagnie Louis Garneau Sports de Québec, Mme Cliche envisage l’avenir avec optimisme pourvu qu’elle puisse recruter du personnel intéressé à œuvrer en confection vestimentaire, un domaine des plus stimulants selon elle.

Des postes ouverts

«Autant à Saint-Odilon où 32 personnes sont actuellement employées qu’à Sainte-Justine, on refuse des contrats parce qu’on n’a pas la main d’œuvre pour les exécuter» poursuit Mme Cliche qui souligne que des programmes rémunérés de formation sont disponibles pour former les couturières, mais que la dévalorisation et la publicité négative entourant le secteur de la couture, qui ont accompagné l’effondrement de ce secteur dans les années 1980 et 1990, ont rendu le recrutement de couturières de plus en plus difficile».

«Dix postes de couturière attendent d’être comblés à Saint-Odilon et trois à sainte-Justine poursuit Mme Cliche qui attend donc les candidatures de personnes désireuses d’œuvrer au sein de deux entreprises dynamismes où les nouvelles technologies prennent une place importante.

À l’évidence, l’agonie annoncée de l’industrie de la confection vestimentaire ne s’applique pas à des entreprises de spécialités comme le tandem Confection Cliche et Confection Cliche Sainte-Justine, qui n’attendent que de couturières se manifestent pour poursuivre leur développement.