Convention collective prolongée de trois ans chez Metro Lac-Etchemin
TRAVAIL. Les employés syndiqués du magasin Metro de Lac-Etchemin et l’employeur se sont entendus, au cours des derniers jours, sur la prolongation de trois ans de leur contrat de travail qui venait normalement à échéance le 28 octobre 2023.
Responsable des communications pour les Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 500 (TUAC 500), Roxane Larouche a salué le climat harmonieux dans lequel se sont déroulées les rencontres de négociations.
Elle a rappelé qu’une disposition dans la convention collective permettait la réouverture de celle-ci afin d’augmenter les salaires et c’est dans ce contexte que la négociation a eu lieu. Celle-ci sera donc en vigueur jusqu’au 28 octobre 2026.
À la suite d’un vote tenu en assemblée générale tenu en mode hybride (virtuel et en présentiel) au cours des derniers jours d’avril, les syndiqués, qui sont membres des TUAC 500 depuis le 26 mars 2020, ont adopté à l’unanimité l’entente conclue par leur comité de négociation.
Outre le maintien des nombreux acquis négociés dans leur première convention collective, cette entente comprend notamment, la reconstruction des échelles salariales qui sont mieux adaptées à la réalité du marché, précise-t-on. Ainsi tous les travailleurs ont été repositionnés dans les nouvelles échelles à un taux supérieur à leur précédent taux selon leur ancienneté.
Ces mêmes salariés reçoivent un montant forfaitaire calculé en fonction de l’écart entre le taux de salaire au 28 août 2022 et le nouveau taux horaire applicable dans le présent règlement, multiplié par le nombre d’heures payées depuis le 28 août 2022 aux salariés à l’emploi au moment du paiement.
Le règlement salarial prévoit, entre autres, des augmentations salariales, dès la signature, variant entre 9,50 % et 12,75 % pour les salariés au maximum des échelles, selon leur classification. De plus, ceux-ci recevront, en septembre prochain, une deuxième augmentation variant entre 4,30 % et 5,25 %, selon la classification octroyée. Finalement les taux maximums augmenteront de 2,25 % annuellement pour les années 2024 à 2029.
Pour les salariés en progression (qui n’ont pas encore atteint le maximum des échelles), des augmentations salariales aux 650 heures travaillées, pour les 5 200 premières heures, sont prévues. Cela signifie, toujours selon Mme Larouche, qu’un salarié à temps plein pourra obtenir jusqu’à trois augmentations de salaire dans la même année. Par la suite, les progressions salariales se feront aux six mois, et ce, peu importe le nombre d’heures travaillées.
D’autres améliorations ont été apportées aux conditions de travail des quelque 70 employés. Parmi celles-ci, notons l’octroi d’un montant forfaitaire de 400 $, 300 $ ou 200 $, selon la catégorie d’emploi, qui sera payable en septembre 2023. S’ajoute l’introduction d’une prime de superviseur au rayon du service de 0,75 $ l’heure travaillée, l’officialisation du paiement des quatre congés mobiles à tout le monde dans le cas où ils ne sont pas utilisés, l’amélioration du nombre d’heures pour maladie pour les salariés réguliers, l’augmentation de la part de l’employeur versée au régime de soins dentaires pour un remboursement de 80 % des soins au lieu de 70 % (prime payée à 100 % par l’employeur), ainsi que l’ajout de cinq postes de salariés réguliers.
Contrer la pénurie de main-d’œuvre
Mme Larouche a indiqué que toutes ces améliorations des conditions de travail, notamment l’ajout de postes réguliers, sont des moyens concrets de contrer la pénurie de main-d’œuvre qui frappe particulièrement le domaine de l’alimentation depuis de nombreuses années, et cela de façon récurrente. « C’est le nerf de la guerre. Donner des postes réguliers à des travailleurs est un moyen de faire de la rétention de main-d’œuvre. Cela fait longtemps qu’on dit aux épiciers que de donner des temps pleins et réguliers aux gens permettra de les attacher, sans oublier des salaires intéressants et de bonnes conditions comme des soins dentaires et autres. »