Coop Sainte-Justine: s’ajuster à la pandémie et en sortir gagnant

COMMERCE. Les deux dernières années n’ont pas été faciles pour les entreprises de la région, la démonstration n’est plus à faire. Si certaines ont subi les contrecoups de la COVID, d’autres ont su en tirer profit, après une période d’adaptation nécessaire.

C’est le cas notamment de la Coop Sainte-Justine qui a vu ses ventes augmenter en flèche au cours des 24 derniers mois, cela dans tous les départements.

Lors de l’assemblée générale annuelle, la première depuis celle de 2019, le directeur général Jean-François Denis a souligné que les ventes consolidées de la coopérative étaient passées de 20 642 820 $ en 2019 à 25 779 027 $ en 2021, une hausse de près de 25 pour cent.

Pour cette période, les ventes du secteur alimentation ont augmenté de 28,73 %, contre 17,69 % pour le centre de rénovation et 25,69 % pour le secteur agricole.

« Lorsque la pandémie est arrivée, on ne savait pas trop quoi faire, c’était l’inconnu pour tout le monde. J’avais des employés qui se demandaient pourquoi ils devaient travailler alors que d’autres étaient arrêtés pour des raisons de sécurité, pourquoi c’était dangereux pour les autres et pas pour eux. Finalement, on a mis des normes strictes en place, on leur a mentionné qu’ils étaient chanceux de travailler, d’avoir un salaire et d’accumuler des vacances », indique M. Denis.

Ce dernier souligne que ce sont près de 125 000 $ qui ont été investis pendant 18 mois pour assurer la sécurité du personnel et du public, soit 55 000 $ en équipements pour la sanitation des paniers, des équipements du côté de l’alimentation et autres, le reste en salaires.

« Comme on a eu de meilleures ventes, cela a permis de contrebalancer tout cela. On a été chanceux, on a eu de bons résultats », poursuit le dirigeant qui ajoute qu’avec le retour des choses à la normale en début d’année, les ventes ont continué à augmenter, mais plus lentement.

M. Denis et le président Stéphane Cayouette ont rappelé qu’outre les investissements en matière de COVID, la Coop Sainte-Justine avait profité des deux dernières années pour investir de façon importante dans ses installations, prenant notamment pour exemple le réaménagement du secteur de la décoration, l’acquisition d’équipements pour le déneigement des cours de la coopérative, la réfection de la façade du centre commercial et de la toiture de l’ensemble du bâtiment, ou encore l’agrandissement du centre commercial pour accueillir le point de service de la Caisse des Etchemins.

Inflation et guerre en Ukraine

Si l’inflation des derniers mois n’apparaît pas dans les chiffres présentés lors de l’assemblée générale du 24 mai, Jean-François Denis souligne que celle-ci est très présente dans les opérations depuis décembre, janvier et février dernier.

« On en a eu un peu l’an passé avec les matériaux de construction, puis il y a eu la déflation. Mais depuis quelque temps, on voit l’effet de l’inflation au quotidien. C’est plus compliqué pour les gens qui ont dû changer leurs habitudes de consommation, notamment du côté de l’alimentation », précise-t-il en ajoutant qu’une situation similaire a frappé le centre de rénovation.

« Avril a été assez tranquille, mais on assiste à une certaine reprise deux semaines. On sait que les taux d’intérêt vont augmenter, mais ça ne semble pas arrêter le monde. Somme toute, il faut rester prudent, même si notre situation financière est enviable. »

Outre l’inflation, M. Denis a mentionné que le conflit en Ukraine représentera un défi, du moins pour la prochaine année, dans le secteur agricole avec, notamment, le prix des engrais qui a triplé et le coût des moulées qui a augmenté de façon importante.

S’ajoute à tout cela l’ajustement à la hausse de la rémunération du personnel, notamment avec la hausse du salaire minimum, afin d’assurer la rétention du personnel en place qui comprend 125 personnes, dont 30 % d’étudiants.