Corridor touristique multiusages: la MRC des Etchemins abandonne le projet

TOURISME. Le projet visant à faire de l’ancienne voie ferrée du Québec Central, entre Morisset-Station et Saint-Camille, un corridor récréotouristique multiusages destiné principalement à la pratique du quad et du vélo, n’est plus.

Les élus de la MRC des Etchemins ont profité de leur séance régulière du 8 février, à Lac-Etchemin, pour adopter une résolution confirmant leur décision de ne plus aller de l’avant avec ce projet que la MRC pilotait de concert avec la Fédération québécoise des clubs quad (FQCQ).

La MRC laisse toutefois la porte ouverte à tout développement de ce tronçon par des intervenants locaux, incluant la FQCQ qui aurait toujours un intérêt pour celui-ci.

Après la séance du 8 février, le préfet de la MRC des Etchemins, Camil Turmel, a mentionné que plusieurs éléments avaient amené les maires à prendre cette décision, la dernière étant la présence d’amiante dans le sol. Une étude de sols menée l’automne dernier par la firme Terrapex Environnement démontrait la présence d’amiante tout au long des 55 km du tronçon, ce qui avec la hausse des coûts de construction et autres, aurait rendu le projet trop onéreux pour les deux parties.

« Il y avait des possibilités pour la MRC d’obtenir des subventions à court terme, mais il aurait été difficile pour la FQCQ d’avoir accès à du financement avant 2024 », précise M. Turmel qui ajoute qu’il n’est pas exclu que des initiatives locales puissent naître.

« Une municipalité ou deux pourraient, par exemple, décider de développer un tronçon sur leurs territoires respectifs. Il est également clair que la FQCQ pourrait revenir frapper à notre porte à la fin de l’été, mais ils ne voudront pas d’interruption dans le tracé », indique le préfet en mentionnant que la FQCQ aurait toujours dans l’idée d’y aménager un sentier pour la pratique du quad, projet qui pourrait s’étaler sur cinq ans, s’il devait voir le jour.

« On sait qu’un aménagement pour le quad est encore possible, mais la FQCQ devra reprendre tous les travaux effectués en 2018, quand ils sont venus frapper à notre porte pour nous dire qu’ils étaient prêts à signer une entente avec nous pour l’utilisation de la voie ferrée pour le quad. Ils nous ont dit qu’ils n’étaient plus là pour le moment en raison de la présence d’amiante et des coûts possibles de construction qui ont éclaté », soutient M. Turmel.

Ce dernier ajoute que les responsables de la fédération avaient l’intention de retourner sur le terrain, au cours du printemps et de l’été, afin d’arpenter l’ensemble du tronçon et procéder à une mise à jour de l’étude terrain effectuée en 2018. C’est à ce moment que la décision de réaliser un projet ou non pourrait être prise.

« Il est certain que l’ancienne voie ferrée s’est détériorée au fil des ans. On sait qu’il y a de la végétation très dense en plusieurs endroits, car on l’a arpentée sur plusieurs kilomètres l’automne dernier. Il y a des endroits où on retrouve des arbres de deux ou trois mètres de hauteur et à d’autres où c’est plus facile de marcher, mais à côté de la voie ferrée. »

Rappelons que la MRC avait réservé 150 000 $, pour la réalisation de ce projet, à même son plan de relance. Cette somme sera retournée à la MRC qui pourra alors financer d’autres projets.

Décision unanime

Camil Turmel mentionne que l’étude de Terrapex Environnement avait coûté près de 10 000 $, somme assumée à parts égales entre la MRC et la FQCQ. « Celle-ci a été effectuée à l’automne dernier et on a eu le rapport dans la période des Fêtes. C’est là que nous avons commencé à nous interroger sérieusement sur la suite des choses », indique le préfet.

« On pourra dire que nous sommes allés jusqu’au bout dans ce dossier. Ce devait être un projet uniquement pour le quad au départ, on y vu un potentiel pour du multiusages, car cela aurait pu devenir un projet Signature pour la MRC, mais on va travailler sur un plan B et un plan C à ce niveau », poursuit le préfet qui ajoute que les maires ont pris le temps de bien faire cheminer le dossier et que c’était d’un commun accord que la décision a été prise.