Coupe des startups: deux Bellechassoises représenteront la Colombie-Britannique

ÉCONOMIE. Une jeune entreprise fondée par deux entrepreneures originaires de Saint-Damien et vivant à Victoria en Colombie-Britannique, soit Nancy Prévost-Maurice et Caroline Thibault, représentera cette province lors de la finale nationale de la Coupe des startups, concours organisé par le Regroupement des Jeunes chambres de commerce du Québec.

C’est le 16 mars dernier que l’entreprise des deux Bellechassoises, The Nulla Project, a été retenue en vue de cette finale nationale qui se déroulera le 22 avril prochain.

Ce concours, qui n’est pas nouveau, a eu lieu en mode virtuel en raison de la COVID et ce faisant, celui-ci a été ouvert à l’ensemble de la francophonie canadienne. L’appel de projets a été lancé il y a deux mois et en Colombie-Britannique seulement, 20 projets d’entreprises étaient inscrits. Du nombre, sept ont été retenus pour la première tranche officielle de la compétition qui se déroulait le 16 mars dernier.

Le Nulla Project est finalement celui qui a retenu l’attention du jury, ce qui lui a valu une bourse de 1 000 $. Dix entreprises, dont sept du Québec, seront en lice pour le grand prix de 20 000 $ qui sera attribué au terme de la grande finale nationale. Comme il s’agit d’un concours s’adressant aux 40 ans et moins, c’est Nancy qui s’est officiellement inscrite à celui-ci, en son nom personnel et celui de sa cousine.

Comme la coupe des Startups est réservée aux entrepreneurs de 40 ans et moins, c’est Nancy Prévost-Maurice qui a déposé sa candidature au nom de l’entreprise.

Qu’est-ce que le Nulla Project ?

Établie à Victoria depuis trois ans, Nancy Prévost-Maurice souligne qu’elle et sa cousine Caroline Thibault, qui vit au même endroit depuis 15 ans, ont eu l’idée de lancer le Nulla Project en 2019. Modeste au départ, le projet a pris beaucoup d’ampleur au cours des derniers mois.

Leur entreprise offre un service de location de tasses réutilisables que les gens peuvent se procurer dans 11 établissements de Victoria, au coût de 5 $. Une fois qu’ils n’en ont plus besoin, que ce soit le jour même, une semaine ou un mois plus tard, ils peuvent la rapporter dans l’un des 11 commerces participants, contre remboursement.

Dans le contexte actuel de la COVID, ce sont les partenaires (dépositaires) qui ont le mandat de laver et désinfecter les contenants qui sont rapportés, ce qui est rassurant pour la clientèle, précise Mme Prévost-Maurice.

« Depuis mon arrivée ici, nous avons appris à nous connaître davantage, car cela faisait quelques années qu’on ne s’était pas vues. Nous avons décidé de développer ce projet ensemble, car nous avions une préoccupation commune, soit celle de réduire nos déchets et de vivre le plus simplement possible », souligne-t-elle.

Le concept derrière le Nulla Project est de plus en plus populaire aux États-Unis, notamment, et les deux entrepreneures ont pu profiter du soutien de Synergy, regroupement d’experts en environnement de Victoria qui offre un service de mentorat pour des nouvelles entreprises œuvrant dans ce domaine d’activités.

« C’est un peu comme un programme d’incubateur en entreprises, mais d’une durée de huit mois. Une cinquantaine d’entreprises en démarrage ont soumissionné et dix d’entre elles, dont la nôtre, ont été retenues. Cela nous a aidé dans différents aspects, dont la rédaction de notre plan d’affaires », précise Nancy qui a un emploi à temps plein à l’extérieur, tout comme Caroline.

Des présentoirs comme celui-ci sont présents dans 11 commerces de Victoria, en Colombie-Britannique.

En pleine expansion

Depuis la création du Nulla Project, 500 tasses réutilisables peuvent être louées sur le territoire de Victoria et 250 autres s’ajouteront sous peu. Les deux actionnaires devraient se lancer, sous peu, dans la location de contenants réutilisables pour les gens qui achèteront des mets pour emporter dans les restaurants autorisés.

Dans un futur qu’elles souhaitent être le plus près possible, les deux entrepreneures aimeraient élargir leur projet à l’ensemble de l’île de Vancouver, puis à la capitale de la province d’où des demandes commencent à émaner.

Nancy reconnaît que si elles remportaient le premier prix de 20 000 $, cela les aiderait à passer plus rapidement à cette étape et même d’établir des partenariats avec d’autres provinces, comme le Québec, où un programme similaire est déjà offert.

Zéro en latin

Nancy Prévost-Maurice souligne que le choix de Nulla pour l’appellation de leur projet d’entreprise est le fruit d’une longue réflexion. « Nulla veut dire zéro en latin. C’est un peu un clin d’œil à nos racines latines et c’est plus facile à prononcer pour un anglophone qu’un mot en français », conclut-elle.