Cynthia Lapointe carbure aux défis
SPORTS. La présentation du récent Triathlon Bionick de Lac-Etchemin a permis à plusieurs de se démarquer, d’attendre des objectifs personnels ou même de se lancer dans la pratique de l’activité physique.
Résidente de Saint-Léon, Cynthia Lapointe est l’une de ces participantes dont l’histoire a retenu l’attention de plusieurs et dont la participation à cet événement a été le point culminant de deux années de remise en forme, pour ne pas dire d’un changement de vie complet !
C’est en mai 2019, alors qu’elle était directrice d’une usine du groupe Kerry dans la région de Vancouver, que s’est effectué ce changement de vie, comme elle le qualifie.
« On est partis dans l’Ouest en 2016 et au printemps 2019, je me suis dit qu’il était temps de faire quelque chose. J’aime faire du ski alpin et après deux ou trois descentes, j’avais mal aux genoux et j’étais essoufflée. C’était d’autant frustrant plus qu’une journée de ski à Whistler coûtait 150 $ et que je voulais en profiter, ce qui n’était plus le cas à ce moment », mentionne celle qui a commencé par changer son alimentation.
« J’ai coupé dans les P, soit les patates, le pain et la viande, tout ce qui goûtait bon. Comme je voyageais beaucoup pour le compte de Kerry du côté des États-Unis et que je devais manger régulièrement au restaurant, il fallait que je fasse plus attention et que je prenne des choix plus consciencieux », affirme-t-elle en ajoutant qu’elle a suivi ce régime de vie pendant une année complète avant de se lancer dans l’entraînement.
« Quand la COVID est arrivée et que Donald Trump a décidé de fermer les frontières le 13 mars 2020, je suis revenue de l’Ohio et j’avais soudainement plus de temps à ma disposition. Je cherchais des façons de l’occuper », poursuit-elle en ajoutant qu’elle avait trouvé, sur internet, un programme d’entraînement spécial qui en six semaines la préparait progressivement à courir sur une distance de 5 km en continu.
« Je n’avais jamais fait cela avant. Je cours, mais je n’aime pas cela plus aujourd’hui, car ce n’est pas un sport qui me permet de m’évader ou de faire le vide comme d’autres. Le hamster roule toujours dans ma tête », mentionne-t-elle en riant.
Après avoir couru tout l’été 2020 dans les rues et routes de Saint-Léon, elle s’est abonnée, en novembre de la même année, à une plateforme d’entraînement à la maison qui lui a permis de garder la forme tout en poursuivant sa perte de poids.
« J’ai perdu 30 livres en surveillant mon alimentation, 20 autres à la course et 25 autres depuis ce temps, pour un total de 75 livres. C’est parfait de même, je ne cherche plus à en perdre, mais à maintenir le niveau où je suis rendue », poursuit-elle en confirmant qu’elle a depuis longtemps dépassé son objectif initial.
Le défi du triathlon
C’est au printemps dernier, après avoir vu la publicité annonçant de la venue du nouveau triathlon de Lac-Etchemin, qu’elle décide de s’inscrire à l’événement. « Comme je suis une fille de défis, même si je n’aime pas la course, je me suis dit que j’étais capable de le faire », mentionne celle qui le 4 septembre, a complété avec succès la version sprint de l’activité.
Elle confirme que son plus grand défi, dans sa préparation pour ce triathlon, a été la natation du fait qu’elle n’a jamais été très à l’aise dans une piscine et qu’elle n’avait jamais suivi de cours de natation dans le passé.
« Je pensais que ce serait facile de faire 750 mètres de natation dans le lac, mais dès les premiers entraînements je me suis aperçue que je m’étais trompée. Rapidement, mon objectif était de survivre au lac et de ne pas finir dernière », indiquait-elle quelques jours avant l’activité.
Fait à noter, Cynthia a atteint ces deux objectifs, ayant terminé l’épreuve sans trop de problèmes. Elle ajoute même qu’elle amorcera sous peu des cours privés de natation en eaux libres, ce qui la préparera pour ses prochains défis.
Courir en trio
Maintenant que le triathlon est chose du passé, Cynthia souligne qu’elle ainsi que ses sœurs Émilie et Fannie, qui vivent en Australie et à Saint-Damien respectivement, caressent déjà le rêve de courir un demi-marathon en mars ou avril 2022.
« On veut aussi faire un triathlon de calibre olympique les trois ensemble l’an prochain également, que ce soit ici ou ailleurs comme en Colombie-Britannique par exemple, ce qui serait à mi-chemin pour Émilie et nous deux qui sommes dans la région », mentionne-t-elle en ajoutant que personnellement, elle aimerait ajouter un triathlon sprint et un autre de niveau olympique en 2022, afin de se préparer pour l’étape suivante, soit un demi IronMan en 2023.
Nouveau défi professionnel
À ces défis sportifs s’ajoutera sous peu un nouveau défi professionnel puisque d’ici la fin du mois de septembre, Cynthia prendra la direction d’une usine du groupe Kerry située à Sturdevant, dans le Wisconsin.
« Depuis mon séjour en Colombie-Britannique, je vise un poste de vice-présidente aux Opérations, ce qui me permettrait d’avoir quelques usines à ma charge et de le faire tout en étant basée dans Bellechasse. Le VP Opérations, du côté américain, souhaitait que je puisse diriger une plus grosse usine que celle de Delta en Colombie-Britannique, car c’est ce qui manquait dans mon CV pour accéder à mon objectif », précise-t-elle en ajoutant qu’elle fera régulièrement la navette entre Bellechasse et sa nouvelle usine, située à mi-chemin entre Chicago et Milwaukee, pour la durée de son nouveau mandat.
« C’est un beau défi qui m’attend, mais ce qui est bien c’est que je pourrai faire cela sans avoir à déménager ma famille de nouveau comme on l’a fait pour Vancouver, surtout que notre nouvelle maison est en construction à Saint-Léon. »