Démolition d’une résidence à Saint-Malachie: le conseil reste sur sa position

PATRIMOINE. Le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), se mêle du débat actuellement en cours à Saint-Malachie sur la pertinence ou non de démolir une résidence pour y aménager un stationnement adjacent à l’épicerie du village.

@R:L’organisme dénonce le peu de considération de certains élus municipaux à l’égard de leur patrimoine bâti et de leur environnement historique. Dans son argumentation, le groupe évoque que la résidence représente l’architecture typique d’une maison de ferme existant avant l’érection canonique du lieu en 1873 et qu’elle aurait même été le lieu des premières réunions du conseil municipal. Il prétend également que le comité consultatif d’urbanisme de la localité aurait dû être consulté et que la démarche contrevient au code municipal.

En août dernier, un groupe de citoyens avait demandé à la municipalité de revoir sa position. (Voir autre texte: https://www.lavoixdusud.com/actualite/societe/preoccupation-patrimoniale-a-saint-malachie/)

Un problème de sécurité

L’objectif numéro un du conseil municipal est de sécuriser le secteur indique le maire de Saint-Malachie, Denis Laflamme. Il prétend que sa municipalité agit en toute légalité et que des rencontres avec le groupe d’opposants locaux ont eu lieu. «Ils nous ont proposé des choses, mais dans tous les cas, le bâtiment demeure là et ça ne règle pas notre problème de sécurité dans le village puisque les schémas qu’ils proposaient, la résidence restait toujours là. Après coup, nous leur avons demandé par écrit d’autres propositions et la seule réponse que l’on a reçue est qu’il ne fallait pas la démolir.»

La résidence a une certaine histoire convient le maire Laflamme, mais le bâtiment n’est pas classé au niveau patrimonial. La résidence doit être démolie ou déménagée pour permettre de régler la circulation au cœur du village. «Nous avons regardé d’autres avenues, mais les coûts rattachés aux démarches étudiées étaient trop onéreux. Personne ne nous a approchés pour l’acheter. Elle est en vente pour 1 $, sauf qu’elle doit être déplacée. Tout le monde aimerait la garder, mais qui va payer pour? »

Rappelons que la municipalité avait entériné une résolution d’achat de la Maison Bissonnette, située au coin de la rue Principale et de la 9e rue, lors d’une séance extraordinaire le 14 juin dernier, évoquant des motifs de sécurité publique, principalement dans le but de remédier à un problème de circulation autour de l’épicerie. En août dernier, les membres du conseil avaient alors convenu de la possibilité d’une rencontre avec le groupe de citoyens pour voir les différentes possibilités.

Entretemps, le GIRAM a demandé aux ministres Nathalie Roy, à la Culture et aux Communications et Andrée Laforest, des Affaires municipales et de l’Habitation, d’intervenir invitant aux passages les élus locaux à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ce phénomène de destruction patrimoniale incontrôlée, pour citer le communiqué acheminé aux médias.