Denis Bilodeau quitte la Caisse des Etchemins

Directeur de la Caisse des Etchemins depuis trois ans et demi, Denis Bilodeau quittera ses fonctions le 23 février prochain. Il joindra la Caisse des Sommets de la Beauce, dont le siège social est situé à Saint-Éphrem.

C’est une caisse de taille plus importante, ayant plus de membres et un tissu économique très différent où les secteurs manufacturier, commercial et industriel et agricole sont très forts», mentionne M. Bilodeau qui ajoute que cette occasion s’est présentée après que le directeur général de cet établissement ait été promu à la vice-présidence régionale.

«J’envisageais la possibilité de prendre ma retraite à la fin de la présente année, mais je suis encore jeune à 57 ans. J’avais encore le goût de relever un défi et celui-ci sera fort possiblement mon dernier. Dans trois ans, j’aurai 60 ans et cela fera 40 ans que je suis avec Desjardins.»

S’il dit quitter Les Etchemins à regret, M. Bilodeau se dit heureux du travail réalisé de concert avec le personnel et les administrateurs de la Caisse, dont il vante la compétence. «C’est une belle organisation qui va bien, qui est bien administrée et très solide financièrement», poursuit le dirigeant.

Ce dernier ajoute qu’au-delà des chiffres, le côté humain est primordial à ses yeux. La satisfaction de la clientèle, la mobilisation des personnes ainsi que l’implication et l’engagement de la caisse dans son milieu sont des fiertés pour lui. «Il y a beaucoup de leadership à l’interne ainsi qu’une volonté de bien répondre aux besoins et attentes de la clientèle. Il y a une grande proximité avec les membres est grande et c’est ce qui va assurer l’avenir de l’organisation dans le futur.»

L’engagement de la caisse dans différents projets comme le Show Business des Etchemins est également primordial pour lui.

Un milieu idéal pour de futurs gestionnaires

Le processus visant à trouver un successeur à Denis Bilodeau est lancé. D’ici à ce que le poste soit pourvu, son adjointe Joan Gagnon assurera l’intérim. «Pour quelqu’un qui veut expérimenter ses talents dans une organisation qui va bien, la Caisse des Etchemins est l’endroit idéal», précise M. Bilodeau. Lorsqu’on lui fait remarquer que l’on voit de plus en plus de roulement à la tête des caisses populaires, il souligne qu’il n’y a pas de consignes en ce sens chez Desjardins.

«Auparavant, on voyait des dirigeants qui passaient leur carrière à un endroit, comme l’ont fait des gars comme Michel Faucher à Sainte-Justine et Clermont Savard à Lac-Etchemin. Cela dépend toujours de la personne, des promotions et occasions qui se présentent. Desjardins offre des ouvertures intéressantes. Les gestionnaires sont vieillissants et il y a de belles occasions qui s’ouvrent aux plus jeunes.»

Pas de nouveaux regroupements en vue

Si les dirigeants des trois Caisses de Bellechasse sont en discussion pour créer une entité qui desservirait tout le territoire, Denis Bilodeau souligne qu’il n’en est rien pour le moment dans Les Etchemins. La MRC est couverte par deux organisations distinctes, soit la Caisse des Etchemins et la Caisse Desjardins du Sud de la Beauce. «Ce n’est pas dans les plans. Il faut tenir compte de la réalité au sud de la MRC des Etchemins qui est différente. Ils se considèrent plus Beaucerons qu’Etcheminois et il faut respecter ça», précise-t-il. «Bien qu’il n’y a pas de projet de regroupement pour le moment, je ne dis pas qu’il n’y en aura pas un jour. Cela appartient aux dirigeants.»

Avenir des centres de services

Quant à l’avenir du réseau de distribution, surtout les centres de services, Denis Bilodeau est d’avis que celui-ci changera encore à l’avenir afin de s’ajuster aux besoins et aux habitudes de consommation des membres.

«On arrivera à un point où il y aura encore moins d’utilisation du comptoir. On le voit même à Lac-Etchemin et Sainte-Justine, ainsi que dans les guichets automatiques. Les habitudes des gens se transforment», analyse le dirigeant qui ajoute que les gens âgés sont les principaux utilisateurs des comptoirs de services.

«D’autres ajustements seront nécessaires et il y aura des décisions à prendre. Faut-il attendre qu’il n’y ait plus de gens au comptoir pour les fermer ou être innovateur dans la façon d’assurer les services financiers aux gens ? Nous continuerons à travailler en collaboration avec les milieux et cela pourrait aller jusqu’à la fermeture de certaines places d’affaires», mentionne M. Bilodeau qui rappelle toutefois que la fermeture des centres de services doit être la dernière solution à envisager.