Des améliorations constantes pour internet haute vitesse

DOSSIER. La situation progresse dans la région relativement à la disponibilité de service à internet haute vitesse. Même en ruralité, les entreprises qui fournissent le service continuent d’investir et de remettre aux normes leurs installations, pour le bonheur de leurs clients actuels et futurs.

Plaintes du public, incontournable nécessité dans le monde d’aujourd’hui, rétention des clients chez certaines entreprises et volonté gouvernementale que tous les citoyens soient égaux sont les principaux facteurs qui ont amené une mutation dans l’offre de service en la matière.

Le gouvernement du Canada avait annoncé le lancement du programme «Un Canada branché» en septembre dernier où on espérait permettre d’étendre la couverture des services Internet haute vitesse à 280 000 ménages canadiens qui, à l’heure actuelle, n’ont pas accès à Internet ou ont seulement accès à des services plus lents.

D’ici à 2017, le gouvernement fédéral investirait aussi jusqu’à 305 millions de dollars pour étendre l’accès aux services Internet à large bande à des vitesses de transmission de 5 mégabits par seconde (Mbit/s) ou plus à 98 % des ménages canadiens, principalement dans des collectivités rurales et éloignées.

Isis Thiago De Souza, Vice-présidente technologie et développement des affaires chez Sogetel, mentionne que de 60 à 80 % des résidents du territoire sur lequel œuvre l’entreprise ont accès à internet haute vitesse. «Sur les 20 municipalités que l’on dessert en Beauce-Etchemins, seulement huit n’ont pas encore accès à la fibre optique. Il n’est pas nécessaire non plus d’avoir la fibre optique pour donner un accès à haute vitesse. Dans bien des municipalités où nous offrons déjà le service, nos installations sont situées tout près», justifie-t-elle citant en exemple les municipalités de Saint-Luc et Saint-Louis.

À la fin de 2015, Sogetel aura investi près de 50 M$ pour doter la plupart des municipalités d’une desserte en fibre optique. Au cours des prochains mois, les municipalités de Sainte-Sabine, Saint-Fabien et Saint-Just feront l’objet de travaux du genre. Des études technologiques sont actuellement en cours pour mesurer la nécessité de faire de même à Saint-Magloire.

Une autre entreprise, Telus, est présente dans 83 municipalités de la région de Chaudière-Appalaches fait valoir la responsable des relations avec les médias, Marie Huot. La presque totalité des clients ayant accès aux services d’entreprise a déjà accès au service Internet haute vitesse. Également, la technologie mobile LTE permet de rejoindre déjà 85 pour cent de la population du Québec. Le réseau HSPA de Telus couvre 99 % de la population du Québec.

Les airs plutôt que la terre

Xplorenet est l’une de ces entreprises qui ont tenté de s’introduire dans ce marché en utilisant la voie des airs plutôt que la surface terrestre. Charles Beaudet, vice-président pour l’Est du Canada chez l’entreprise, précise que les satellites permettent maintenant de couvrir 100 % du territoire canadien. «Nous couvrons le Québec en entier avec un débit de 5 Mbit/s et jusqu’à 10 Mbit/s selon les forfaits choisis par les clients. Les foyers non câblés et non fibreux sont ceux que l’on vise d’abord.»

Selon lui, Chaudière-Appalaches représente un excellent marché pour cette raison. «Il y a trop d’endroits où une offre de service adéquate n’est pas disponible en raison soit de la faible population ou de la topographie du secteur. Nous sommes venus combler cette lacune.»

Xplorenet détient près de 6 % du marché dans Lévis et aux environs des 5 % ailleurs en Chaudière-Appalaches. «Les MRC des Appalaches, et de Beauce-Sartigan de même que les localités rurales près de Lévis sont nos marchés les plus importants actuellement.»

Xplorenet détient la totalité de la capacité canadienne d’opérer par voie satellite. «En ayant acquis ce droit, l’entreprise se tourne maintenant vers le lancement de deux satellites futures générations prévu en 2016. En plus des satellites, le volet fixe sans-fil nous permettra de déployer davantage, spécialement sur les territoires ruraux de la Beauce et de Montmagny», ajoute M. Beaudet.