Des étudiants prêts à tout pour réussir leurs cours

ÉDUCATION. Les étudiants du Cégep Beauce-Appalaches resteront marqués par la pandémie. Leur jeunesse ne sera jamais comparable aux générations passées et futures.

Marguerite Paquet, 18 ans, a entamé le programme Arts, lettres et communications, option création et médias, à l’automne 2019 au campus de Saint-Georges. Également volleyeuse chez les Condors (division 2), la jeune femme de Sainte-Aurélie a terminé sa première année collégiale dans un certain chaos.

« Le programme contenait beaucoup de travaux pratiques. Après deux semaines d’arrêt (mars), les cours ont repris en ligne. C’était plus théorique. On m’a demandé d’écrire une courte pièce de théâtre. J’ai abordé la violence conjugale, parce que ce sujet était présent dans l’actualité durant le confinement », explique Marguerite.

Elle a aussi réalisé un court-métrage pour le cours Globetrotter culturel. « J’ai utilisé mon cellulaire pour filmer et monter. Normalement, ça aurait été en groupe avec des équipements », dit-elle.

Les cours de théâtre étaient aussi à l’agenda de Marguerite.

Pas une lâcheuse

Marguerite Paquet n’a jamais pensé mettre ses études en suspens, le temps que la pandémie disparaisse ou s’amenuise.

En plus de ses cours, dont les trois quarts se déroulent à distance, elle s’implique maintenant dans le comité socioculturel et l’association étudiante.

« On a développé des jeux et rencontres en ligne. La réponse des étudiants est bonne. Nous préparons quelque chose pour Noël et la fin de la session », indique Marguerite.

Pour le cours Production théâtrale, la cohorte de 12 étudiants a été séparée en trois groupes. Chaque quatuor a interprété et mis en scène la pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre, visières sur la tête.

« On se relayait entre les classes et l’auditorium. La pièce a été présentée en direct sur la page Facebook du programme », mentionne Marguerite Paquet.

Celle-ci prévoit commencer ses études universitaires en septembre 2021, en enseignement préscolaire et primaire. Marguerite aura vécu presque toutes ses études collégiales en mode COVID.

« J’ai appris à me consacrer aux choses essentielles. On va se rappeler de cette période toute notre vie. Il y aura une fin à tout ça », dit-elle.

Félix-Antoine Boutin de Saint-Damien étudie au Campuis de Sainte-Marie.

Pas pour tout le monde

Finissant en techniques de comptabilité et de gestion, au campus de Sainte-Marie, Félix-Antoine Boutin donne du temps dans les comités de vie étudiante et environnement responsable.

Résident de Saint-Damien, il n’aime pas vraiment les cours et discussions en ligne. La pandémie a forcé Félix-Antoine à se responsabiliser et mieux gérer son emploi du temps.

« Je ne suis pas en situation d’échec, mais mes notes sont plus basses que prévu. Ma motivation, c’est de savoir que j’aurai mon diplôme au printemps. Rester trop longtemps devant un écran, ça me fait perdre ma concentration », avoue Félix-Antoine Boutin.

Le web a toutefois permis aux comités de tenir quelques activités. « On regarde différents scénarios pour présenter l’Expo Vert en ligne. C’est un gros événement pour le comité environnement », conclut Félix-Antoine.