Des mamans en ont assez du masque 

PANDÉMIE. Trois mamans de Saint-Anselme unissent leurs voix pour dénoncer l’utilisation du masque à outrance chez les enfants, autant à l’école qu’à d’autres niveaux. Selon elles, les effets indésirables et nocifs ont depuis longtemps devancé les avantages qu’il procure.

Jessie Ouellet, Mélissa Dumais et Jennifer Breton (photo de la première page) ont chacune vu leurs enfants subir les contrecoups du port du masque en permanence à l’école. Malaises et baisse des résultats sont facilement décelables, selon elles.

« Mon garçon a des maux de tête quand il revient à la maison et il vomit. Lorsqu’il n’avait pas de masque, absolument rien. Je suis allée voir le médecin, qui a fait des examens et des prises de sang, et lui aussi croit que c’est en raison du port du masque en permanence. Chaque fois qu’il fait de l’éducation physique, c’est pire », raconte Jessie Ouellet.

« Ma fille aussi a des problèmes du genre. Elle m’a apporté un 55 % pour la première fois de sa vie cette semaine », ajoute Jennifer Breton. « Mercredi dernier, son école m’a appelé le matin pour me dire d’aller chercher ma fille, car elle avait mal à la tête et au cœur. Je savais qu’elle avait de l’éducation physique ce matin-là et j’ai demandé à la secrétaire s’ils étaient allés à l’extérieur et ils m’ont dit que non. Je lui ai répondu de ne pas chercher plus loin. »

Elle a dû rapidement prendre des dispositions pour aller chercher son enfant, à la demande de l’école. « Elle a joué dehors après, question de prendre l’air, et tout s’est réglé. Elle est même retournée à l’école après le dîner. Je sais très bien que ce n’est pas l’école qui établit ces -protocoles-là. Il n’est pas là le problème », insiste-t-elle.

À Saint-Malachie, un message similaire apparaît depuis dimanche face au dépanneur local.

Avantages versus inconvénients

Mélissa Dumais explique, à son tour, que ses enfants ont des difficultés d’apprentissage et de langage. Le port du masque en tout temps nuit à leur progression. « Ça vient leur mettre une barrière en plus, car le professeur porte le masque aussi. Ça implique toutes sortes de difficultés de communication, de compréhension et autres. »

La plupart des écoles espèrent que la météo permette aux enfants d’aller dehors le plus souvent possible, sauf que le mercure des derniers jours n’était pas propice à la chose. « Lorsque c’est moins 30 degrés ou moins, c’est impensable. Ce n’est toutefois pas normal que les enfants aiment davantage l’école en ligne, à la maison, qu’aller à l’école à cause du masque obligatoire. À sept ans, tu es censé aimer l’école et voir tes amis », juge Jessie Ouellet.

« Nos enfants l’ont eu la Covid et nous aussi. Ce ne sont pas eux les pires, ce sont nos personnes âgées. Nos enfants sont vaccinés, alors ils méritent leur liberté. On a laissé des classes ouvertes après des éclosions, parce qu’ils portaient le masque. Ils l’ont attrapé quand même. »

Selon elles, le masque n’est tout simplement pas utile dans les écoles. « Ça ne sert plus à rien. Nos enfants l’ont attrapé quand même la Covid. Il faut que nos enfants développent des anticorps, comme pour n’importe quel rhume. Qu’ils laissent les enfants en bulle lorsqu’ils sont à l’intérieur et lorsqu’ils sont dehors, ben ils sont dehors. Qu’ils fassent plusieurs récréations et non pas une pour tous les enfants en même temps, si c’est la solution », estime Jennifer Breton.

Elle déplore aussi que l’aspect de la santé mentale des jeunes soit autant négligé. « Ce serait bien que ça devienne un enjeu, ça aussi. Quand ton fils te demande si tu pourras aller le voir pratiquer au hockey et que tu doives lui répondre que non, tu te sens prisonnière parce que tu ne peux pas aller le voir. Ils étaient même sur le point d’imposer le masque aux jeunes sur la patinoire, mais ils se sont ravisés, heureusement. »

L’arrivée prochaine du printemps laisse entrevoir d’autres difficultés, selon nos trois mamans, surtout avec la montée du mercure à l’extérieur. « Ils pourront sortir plus souvent, ce qui est une bonne chose, mais il fera plus chaud en classe, alors le masque deviendra davantage inconfortable. Même chose dans les autobus. Le masque est devenu inutile, tout simplement », disent-elles à l’unisson.

La maison d’Astérix

Résidente de Saint-Henri, Marie-Christine Lizotte est une autre maman qui s’interroge sur la pertinence du masque à l’école, surtout que sa fillette de six ans a toujours dû composer avec des difficultés respiratoires.

Aux prises avec de l’asthme depuis sa naissance, l’enfant a toujours eu de la difficulté et a été hospitalisée à quelques reprises pour des bronchiolites. « Le masque était obligatoire à son début en première année. On s’est dit qu’on allait voir comment cela allait se passer, sauf que rapidement, on a constaté que ça n’allait pas. Elle avait les yeux de plus en plus cernés, le tour des lèvres mauves et autres symptômes. Je lui donnais de la médication et des pompes à cause du masque pour l’aider à respirer. Elle a été surmédicamentée, ce qui n’est pas l’idéal à cet âge. »

Elle indique, notamment, avoir constaté que les choses n’allaient pas après une journée à l’école où sa petite fille avait eu un cours d’éducation physique. « Elle est revenue chez nous vraiment affectée. J’ai dû entrer dans le bureau du médecin pour aller chercher de la cortisone en vitesse. »

Elle ajoute avoir communiqué avec l’école qui l’a immédiatement référée à un médecin. « J’ai appelé la pédiatre qui la suit depuis toujours. Après une longue attente, on nous a laissé un message sur la boite vocale nous disant que c’était à la -Santé publique de gérer cela. On m’a référé à un supérieur qui ne pouvait rien faire pour moi non plus et m’a transféré. C’était la maison dans Astérix. »

Au bout du rouleau, elle a songé pendant un moment à lui faire l’école à la maison, tout simplement. « Tout le monde compatissait et me transférait ailleurs. Personne ne voulait se mouiller et personne ne voulait rien faire. Ils étaient en train de me dire que les masques étaient pour la santé et la sécurité des enfants pendant que ma fille était -peut-être un cas extrême, mais avait de la difficulté à respirer. »

C’est avec l’aide d’un autre médecin, non spécialisé en pédiatrie, qu’elle a pu avoir une certaine écoute. « Je pleurais dans son bureau et je lui ai demandé si je devais faire l’école à la maison. Il a finalement consenti à me donner une exemption en me disant qu’au pire, il allait perdre sa licence, mais que les choses ne pouvaient pas continuer comme ça. »

Elle avoue enfin se poser régulièrement des questions sur l’utilité des masques à l’école et chez les enfants, en général. « -Est-ce que les masques sont vraiment efficaces et est-ce que ça vaut la peine de faire subir ça à nos enfants ? De voir que personne ne veut s’avancer pendant que ce sont nos enfants qui payent, c’est frustrant et bien d’autres choses. On n’oxygène pas le cerveau, pour qu’ils puissent apprendre, avec un masque dans le visage. Ça ne peut pas non plus être performant au niveau scolaire. C’est illogique. »