Des travaux qui perdurent à La Durantaye

MUNICIPAL. Amorcés en juin 2020, les travaux de mise aux normes de l’usine de traitement d’eau potable se poursuivent, un an plus tard, du côté de La Durantaye.

Le maire Yvon Dumont souligne que quatre mois après avoir amorcé ces travaux évalués à 1,7 M$, les ingénieurs de la Municipalité se sont aperçus, en octobre dernier, que le bâtiment abritant ces équipements n’était plus conforme aux normes actuelles de la construction ce qui, a-t-il convenu, a pris les élus de court.

« C’est certain que nous n’étions pas très heureux de cela », mentionne-t-il en rappelant que dès qu’ils ont été informés de la situation par les ingénieurs, les élus n’ont eu d’autre choix que d’aller en appel d’offres pour régler la situation.

« Les ingénieurs évaluaient, au départ, que ça coûterait 200 000 $ pour apporter les correctifs au bâtiment, ce qui nous obligeait à aller en appel d’offres. On a reçu deux soumissions qui étaient de 388 000 $ et de 445 000 $ respectivement », poursuit le maire qui ajoute que le contrat a finalement été accordé à Construction Deric de Québec, entreprise qui s’occupait déjà, à ce moment, des travaux de mise aux normes à l’intérieur du bâtiment. Les appels d’offres ont été lancés en janvier dernier et les travaux sont en cours depuis un peu plus plus d’un mois.

« Il s’agit d’un bâtiment de béton dont la construction remonte à plus de 40 ans. Les murs sont faits de blocs de béton et les joints étaient alignés les uns aux autres, selon ce que nous ont dit les ingénieurs. Le toit était aussi fait de béton, ce qui assurait normalement la solidité de la structure, mais celui-ci avait baissé de cinq pouces et il fallait le changer », poursuit-il en ajoutant qu’une nouvelle coquille extérieure recouvrira les murs de l’actuelle usine de traitement et qu’un nouveau toit de bois surplombera celle-ci.

Les travaux de construction de la nouvelle coquille devraient être terminés d’ici quelques semaines. Si les travaux de mise aux normes de l’usine de traitement, en tant que tel, sont terminés depuis décembre 2020, le maire Dumont souligne toutefois que le nouveau système n’est pas encore conforme du fait qu’il y a du manganèse dans l’eau, ce qui n’était pas le cas auparavant.

« La présence de ce métal dans notre eau aurait été décelée en février dernier. Les ingénieurs auraient également trouvé d’autres métaux ou produits qui bouchent les parois des conduits de filtration », poursuit le maire qui ajoute que la municipalité a demandé une prolongation, jusqu’au 30 septembre, auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

« À cause de cela, les citoyens doivent toujours faire bouillir leur eau, même si on a des équipements de traitement à la fine pointe de la technologie », poursuit-il en ne cachant pas son exaspération devant la situation.

Financement des surplus

En ce qui a trait au financement des 387 924 $ requis pour la mise aux normes du bâtiment de l’usine d’eau potable, Yvon Dumont souligne que des démarches ont été menées auprès du gouvernement pour l’intégrer au programme PRIMEAU, qui finance le projet de mise aux normes de l’usine de traitement, ce qui leur a été refusé.

« Récemment, on a appris que nous recevrions une somme supplémentaire de 75 000 $ pour la mise aux normes des édifices et infrastructures municipales, mais on ne pouvait pas l’appliquer à ce projet, car les usines d’eau potable n’étaient pas admissibles », indique le maire qui ajoute que la récente majoration de 184 219 $ consentie à la municipalité dans le cadre de la TECQ (Taxe d’accises sur l’essence et contribution du Québec) pourra être utilisée pour financer une bonne partie de la facture. Le financement final de ce projet reste toutefois à être déterminé par les membres du conseil municipal.

En ce qui a trait au projet de mise aux normes de l’eau potable, évalué à un peu plus de 1,7 M$, celui-ci est financé à près de 60 % par Québec qui a versé à la municipalité une contribution de 926 655 $ dans le cadre du programme PRIMEAU. Le financement final de ce projet reste également à être confirmé par le conseil.

S’ajoute l’implantation d’un système par résine anionique au coût de 373 000 $, financé par la TECQ. Quant aux paramètres complémentaires de l’eau potable à traiter, les dépenses encourues jusqu’à s’élèvent à 8 900 $ avant taxes.