Destitution d’Erin O’Toole: un moment difficile, selon Dominique Vien
POLITIQUE. La destitution du chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Toole, a été un moment difficile à passer pour la députée fédérale de Lévis-Bellechasse-Les Etchemins, Dominique Vien.
« Humainement, ça m’a beaucoup touché, surtout que ça s’est fait rapidement. Je tiens à remercier M. O’Toole pour sa contribution, que ce soit comme chef, député et ministre, sans oublier ses années de services dans l’aviation canadienne », a-t-elle mentionné d’emblée.
Mme Vien reconnait également que de servir et surtout diriger une formation politique comme le Parti conservateur n’est pas une mince tâche. « Ses opposants ont suivi un processus qui existe déjà et ça s’est fait dans les règles de l’art. C’était un défi plus grand que de diriger un parti comme le nôtre et de mener une campagne électorale en pleine pandémie, alors que les gens ne pouvaient pas trop se voir et se côtoyer. Même le vote de confiance s’est tenu en mode virtuel », poursuit-elle en ajoutant que cette décision n’était pas une question de division entre l’est et l’ouest ou le fruit de divergences d’opinions sur divers enjeux sociaux, ce qui est normal au sein de toute formation politique.
« Je pense plus que c’est vraiment l’exercice du leadership effectué par M. O’Toole et la façon dont il a mené ses troupes depuis 18 mois et même après l’élection. Comme nous sommes dans un grand parti qui est, de fait, une grande coalition, tout est une question de doigté et d’aptitudes à communiquer, d’autant plus que nous étions dans un processus de recentrage », ajoute la députée.
Mme Vien tient d’ailleurs à rappeler que lors de la dernière élection fédérale, notamment au Québec, « on a augmenté nos pourcentages et il y a beaucoup de comtés que nous avons perdus par de faibles marges. De fait, nous avons gagné le vote populaire et surtout, il faut se rappeler que le gouvernement Trudeau a reçu un mandat minoritaire. »
À cet égard et malgré la course à la chefferie qui s’annonce sous peu, elle se dit convaincue que les Conservateurs sont, encore plus qu’hier, la seule formation politique à offrir une véritable alternative au gouvernement Trudeau qui, selon elle, est très critiqué au sein d’une part importante de la population.
« C’est un gouvernement qui est facile à critiquer, que ce soit au niveau de sa politique de gestion des finances publiques et de ses dépenses insensées. Il y a une partie du travail qui nous revient et il nous importera de nous recentrer sur notre message et sur la façon de le transmettre, afin de nous assurer que de plus en plus de Canadiens adhèrent à notre parti lors de la prochaine élection. C’est certain que nous venons de sortir d’un scrutin qui a coûté 600 M$ pour pas grand-chose, mais il faut se préparer et adopter un message clair va plaire aux Canadiens. C’est avec notre futur chef que nous allons faire cela. »
Si elle convient qu’il ne sera pas facile d’attirer de nouvelles personnes à faire le saut en politique en pleine pandémie, elle est convaincue que la prochaine course à la chefferie saura attirer des gens de qualité, que ce soit à l’interne ou à l’extérieur de celui-ci.
« Ce matin, nous sommes tous des conservateurs et il faut y aller avec respect, se rappeler que notre objectif est de sortir le gouvernement Trudeau du pouvoir et à cet effet, il faudra se serrer les coudes en ayant la meilleure équipe et le meilleur programme possible pour qu’aux prochaines élections, nous soyons le prochain gouvernement. Notre objectif sera de freiner l’inflation à un niveau acceptable, de mettre un frein aux dépenses insensées des Libéraux et de ramener le Canada sur la voie de la prospérité. »
Soulignons que la députée manitobaine Candace Bergen a été élue, mercredi soir, cheffe intérimaire du PCC. Aucun détail sur la course à la chefferie n’est connu pour le moment.