Deux équipes s’affrontent à Saint-Vallier

POLITIQUE. Deux équipes complètes cherchent à prendre les rênes de la municipalité de Saint-Vallier lors de l’élection du 7 novembre prochain.

Maire de 2009 à 2013. Gilbert Vallières avait quitté la politique municipale après sa défaite électorale de 2013, lui qui avait été battu par 32 voix par Benoit Tanguay.

La saga entourant le règlement d’emprunt de 2,5 M$ pour la mise aux normes de l’église et sa transformation en salle multifonctionnelle l’a incité à reprendre du service à la tête d’une nouvelle formation politique, Démocratie & transparence en action.

« Plusieurs personnes trouvaient qu’avec un règlement d’emprunt de cette ampleur, il aurait été opportun pour le conseil municipal de tenir une consultation publique afin de présenter le projet dans son ensemble aux citoyens. Cela aurait -peut-être permis d’aller chercher l’assentiment d’une majeure partie de la population, ce que nous n’avons pas », clame-t-il, ajoutant que même s’il avait plus de 50 % du financement venant de subventions et qu’il avait le droit de demander directement l’approbation de la ministre, il aurait été important de demander à la population de se prononcer -là-dessus.

« On a lancé le projet après la consultation de 2014 qui visait à connaître les besoins des organismes. Si on avait tenu une rencontre pour expliquer l’ensemble du projet aux gens, je suis convaincu que la majorité se serait ralliée derrière -celui-ci », poursuit-il en ajoutant qu’advenant son élection à la mairie avec son équipe, les travaux se poursuivront, mais certains aspects seront revus ou priorisés.

Gilbert Vallière tente un retour en politique municipale à la tête de l’équipe Démocratie & Transparence en action.

« On va continuer les travaux et maximiser l’utilisation de la salle pour qu’elle serve au plus grand nombre de citoyens et que les gens se l’approprient. Le projet est actuellement plus diviseur que rassembleur et il faut trouver un moyen pour changer cela. On le ressent dans notre porte-à-porte. »

Gilbert Vallières souligne que lui et les membres de son équipe ont tous le même -ADN, soit de mener la politique municipale de façon transparente, en informant le plus possible les gens en en aller chercher le pouls de -celle-ci sur les différents projets à venir.

Outre l’église, M. Vallières souligne que ce ne sont pas les projets qui manquent. En tête de liste, on retrouve la recherche en eau et la possibilité d’amener l’eau dans le village, au meilleur coût pour les citoyens, si c’est possible.

« On a les égouts, mais pas l’aqueduc. C’est un sujet sensible pour plusieurs, nous en sommes conscients. Est-ce possible de s’associer à une municipalité voisine pour cela et même partager d’autres projets d’infrastructures ? C’est quelque chose qu’on aimerait peut-être explorer », mentionne M. Vallières qui ajoute que l’amélioration de l’offre en loisirs pour les familles et l’ensemble de la population, la réfection du réseau routier municipal ainsi que le maintien des services de proximité sont d’autres priorités au programme de l’équipe de Gilbert Vallières.

Alain Vallières : regarder vers l’avant

Membre du conseil municipal depuis 2013, Alain Vallières tente lui aussi de se faire élire à la mairie de Saint-Vallier, lui qui est à la tête d’une nouvelle formation politique, l’Équipe Vision-Action, comprenant deux conseillers sortants et quatre nouveaux venus.

« Ce sont des gens avec des compétences variées, diversifiées et complémentaires, qui sauront prendre en charge divers dossiers et sauront, par leurs compétences, animer et dynamiser le milieu », indique M. Vallières qui mentionne que pour lui, le temps était opportun pour se présenter à la mairie.

« Nous sommes dans l’action et nous voulons rapidement mettre en branle les projets de développement qui sont en cours et que nous connaissons bien », indique-t-il en ciblant, en tête de liste, les travaux de mise aux normes de l’église, qui sera transformée en centre multifonctionnel.

« Un équipement similaire, qui est appelé à devenir un lieu de rencontre pour toute la population, est le point d’ancrage du développement de toute localité. Les travaux sont lancés et ceux-ci se déroulent bien. Il y a aussi la recherche en eau et l’implantation de l’aqueduc dans le village. On a aussi un projet de développement résidentiel qui devrait être lancé sous peu », mentionne-t-il en précisant, dans ce dernier dossier, qu’une demande dézonage a été acceptée par la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ). Ce projet d’agrandissement du périmètre urbain a récemment reçu l’aval du ministère des Affaires municipales, d’où l’importance de lancer celui-ci rapidement, ajoute-t-il.

Alain Vallières est à la tête de l’Équipe Vision-Action de Saint-Vallier.

M. Vallières ajoute que le maintien des services de proximité est une priorité pour lui et son équipe. À cet effet, le projet de CPE, qui a déjà reçu le soutien de la municipalité, sera un plus pour la localité. La mise en place du projet de cœur villageois, qui vise à favoriser le développement touristique et la venue de nouveaux commerces au cœur du village, est selon lui un autre élément positif qui s’ajoutera au portrait municipal.

Le droit de siéger à la MRC

Lors de son arrivée au conseil municipal en 2013, un certain nombre de citoyens s’interrogaient sur l’admissibilité d’Alain Vallières à devenir conseiller municipal en raison de son poste de directeur général de Développement économique Bellechasse. La question est de nouveau retour depuis le début de l’actuelle campagne électorale.

Invité à commenter cette situation et les propos qui ont cours dans la municipalité, M. Vallières a tenu à rappeler qu’il était en droit de se présenter à la mairie et qu’il était autorisé à siéger au conseil de la MRC.

« Ce n’est pas le conseil des maires, mais le conseil de la MRC. Je suis directeur général d’un organisme autonome créé en fonction de la loi sur les compagnies. Je suis dirigé par un conseil d’administration de dix personnes et je ne fais qu’appliquer leurs décisions », précise-t-il en rappelant que les décisions et positions prises par ce conseil d’administration ne sont jamais amenées ou discutées au conseil de la MRC.

« De prétendre et dire le contraire, c’est faux. Quand arrive une question de conflit d’intérêt, il faut savoir le gérer, personne n’est à l’abri de cela. Développement économique Bellechasse est indépendant de la MRC et la confusion, pour certains, c’est que nous sommes dans les locaux de la MRC », poursuit-il.

M. Vallières rappelle que ce sont les élus qui prennent les décisions, que le maire est là pour diriger les échanges et faire différentes représentations, au nom de la municipalité, auprès de différentes instances, peu importe lesquelles.