Dossier du 3e lien: une table de concertation interrives en préparation
TRANSPORT. Le directeur général de Développement économique Bellechasse, Alain Vallières, souhaite la mise en place, dans les plus brefs délais, d’une table de concertation regroupant des intervenants socioéconomiques de la Rive-Sud et de la Rive-Nord qui étudiera la question de la mobilité des transports dans son ensemble.
Au lendemain des propos du premier ministre François Legault, qui s’est dit ouvert à relancer les discussions sur un éventuel troisième lien autoroutier entre les deux rives, M. Vallières soutient que peu importe la position du gouvernement et ce nouveau revirement de situation, plusieurs aspects doivent être analysés.
« Dans ce dossier-là, il faut toujours se ramener à l’objectif initial. Ce qu’on avait demandé à la ministre Guilbault, quand elle est venue nous rencontrer en mai dernier, c’est la création d’un comité ou d’une table de concertation qui va travailler de façon sérieuse sur les problèmes de transport entre les deux rives et, par le fait même, considérer toutes les études qui mentionnent que la vétusté des ponts est un problème », a-t-il soutenu en rappelant que le transport des marchandises entre les deux rives demeurait également un enjeu de la première importance.
« Cela fait partie des études réalisées par le ministère des Transports et il était décevant que le gouvernement jette du revers de la main la possibilité de réaliser un autre lien autoroutier entre les deux rives, alors que ce problème existe et que les questionnements et enjeux demeurent entiers », ajoute-t-il.
« On avait déjà mentionné, sur différentes tribunes, que nous souhaitions réunir tous les intervenants des deux rives afin de travailler de façon sérieuse sur un tel projet et demander aux gouvernements la mise en place d’un comité qui assurera une étude sérieuse de la situation. On sait que le pont Pierre-Laporte est en surcapacité d’utilisation depuis 1989. Les études le disent et confirment la vétusté des ponts. Il ne faut surtout pas attendre l’effondrement imminent de celui-ci (pont Pierre-Laporte) avant de commencer à se pencher sur le dossier. Il faut le faire tout de suite », poursuit M. Vallières qui rappelle au gouvernement qu’il est élu pour gérer, non seulement pour quatre ans, mais aussi pour le moyen et le long terme.
Mandat en cours
Le 15 septembre dernier, Alain Vallières a reçu du conseil d’administration de DÉB le mandat d’établir les contacts dans l’objectif de former un comité de concertation qui regrouperait des intervenants des deux rives.
Une approche a déjà été réalisée auprès de la Table régionale des élus municipaux de Chaudière-Appalaches (TREMCA) qui a désigné deux représentants, soit les préfets Yvon Dumont (Bellechasse) et Jonathan V. Bolduc (Beauce-Centre). M. Vallières profitera des prochains jours pour entrer en contact avec des gens de la Côte-de-Beaupré, car selon lui il est important d’avoir des gens de partout.
« Le dossier du 3e lien autoroutier n’est pas un dossier de Québec et Lévis, c’est un dossier qui touche tout l’Est-du-Québec », rappelle M. Vallières qui dit déplorer le fait que certaines personnes ramènent ce dossier à leur simple réalité territoriale.
M. Vallières rappelle que la formation de ce comité avait été évoquée auprès de la ministre Geneviève Guilbault lors de sa visite dans Bellechasse le 4 mai dernier.
« On a réitéré la demande à six reprises depuis ce temps. Elle devait nous revenir là-dessus et lorsque la Voix du Sud lui avait posé la question en juin, elle avait mentionné qu’elle y réfléchissait toujours. Le temps n’est plus à la réflexion, mais à l’action », insiste le DG de Développement économique Bellechasse en précisant que la création de cette table de concertation devra bien sûr se faire en collaboration avec le gouvernement, notamment avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable, ainsi qu’avec les élus provinciaux.
Des gens de tous les domaines seront contactés, a-t-il rappelé, que ce soient des gens d’affaires (commerces et industries), des intervenants socioéconomiques (chambres de commerce, associations d’affaires et organismes de développement économique), sans oublier le monde politique.