Eaux usées à Saint-Michel: le dossier enfin relancé

ENVIRONNEMENT. Le projet de construction d’une usine de traitement des eaux usées à Saint-Michel, qui était sur la glace depuis quelques années, est relancé.

Rare localité en Chaudière-Appalaches à ne pas avoir d’usine de traitement des eaux usées digne de ce nom (il y en aura 81 en tout au Québec), la municipalité de Saint-Michel a appris récemment que le projet qui avait été déposé à l’époque du maire Gilles Vézina, et qui était en attente d’approbation, sera reçu dans le cadre du programme PRIMEAU du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMAH).

Ce faisant, la municipalité pourra recevoir une contribution gouvernementale couvrant 85 % des frais de construction du futur bâtiment et 50 % des frais reliés aux tests techniques et à l’embauche de personnel spécialisé.

Le maire Stéphane Garneau rappelle qu’après le dépôt du projet dans le cadre du programme PRIMEAU, un autre choix technologique avait été mis de l’avant par le conseil, mais que celui-ci n’avait pas été approuvé par le gouvernement. De plus, cette technologie n’était admissible à aucune subvention.

« Le conseil a décidé de retourner vers une technologie qui avait déjà été approuvée, qui a fait ses preuves au Québec et qui est subventionnable », ajoute-t-il en rappelant que le système actuel de dégrilleur, qui est en fonction depuis 1997, est fonctionnel, mais dépassé, car les eaux usées sont déversées directement dans le fleuve.

« Depuis plusieurs années, nous sommes en infraction face à l’Environnement et au gouvernement du Québec qui veut améliorer les technologies. Nos eaux usées sont rejetées dans le fleuve et c’est carrément gênant. C’est un scandale écologique », signale le maire qui ajoute que le conseil doit adopter prochainement, si ce n’est déjà fait, une résolution lui permettant de lancer des appels d’offres pour embaucher une firme qui aura pour mandat de monter le cahier de charge, puis d’engager une firme d’ingénierie qui, elle, recevra le mandat de réaliser des plans et devis.

« Dans un scénario optimiste, la première pelletée de terre aura lieu en 2024 », espère le maire en précisant que la municipalité avait également reçu, au cours des derniers jours, un accord de principe de la part du ministère de l’Environnement lui permettant d’aller de l’avant dans ce dossier.

Le maire Garneau ajoute que la municipalité va aussi regarder la possibilité de joindre d’autres projets de construction à celui-ci, bien que les discussions à ce niveau n’en soient qu’à un stade préliminaire. Il évoque notamment la possibilité de construction d’une caserne incendie ou d’un garage municipal, des infrastructures qui manquent sur le territoire de Saint-Michel, selon lui.

Autre subvention

Mentionnons par ailleurs que la municipalité de Saint-Michel a reçu une contribution gouvernementale de 100 000 $ dans le cadre d’un programme de réfection des bâtiments municipaux. Cette somme a permis, dans un premier temps, de procéder à la réfection de la toiture du centre communautaire, où des infiltrations d’eau avaient été notées.

Ces sommes ont également permis la réfection complète des couvertures des puits, de l’usine de traitement de l’eau potable ainsi que du réservoir, de noter le maire qui a mentionné que cette subvention couvrait 100 pour cent de l’ensemble de ces travaux qui n’auront donc aucun impact sur le compte de taxes des contribuables.