École des Échos-de-la-Forêt: une fois de plus menacée de fermeture

SAINT-PHILÉMON. Comme c’est le cas depuis quelques années, l’école primaire des Échos-de-la-Forêt de Saint-Philémon sera « en transition » en vue de l’année scolaire 2023-2024. Ce faisant, elle est de nouveau menacée de fermeture, en 2024-2025 cette fois.

Le sujet a été abordé, une fois de plus, lors d’une rencontre réunissant les parents de Saint-Philémon et des représentants du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, le 19 avril dernier.

Selon Isabelle L’arrivée-Lavoie, conseillère en communication au CSSCS, 17 élèves étaient inscrits au 1er mars dernier en vue de la prochaine année scolaire. Si ce chiffre excède le nombre minimal requis de 12 élèves pour le maintien d’une petite école, on ne retrouvera que trois élèves dans la classe de 4e, 5e année. 

Il n’y aura aucun élève en 6e année l’an prochain puisque cinq d’entre eux, vivant à Saint-Philémon, sont inscrits au programme d’anglais intensif offert par l’école Rayon-de-Soleil de Saint-Damien.

Rappelons qu’un minimum de six élèves par niveau triple est requis pour maintenir une petite école ouverte et que si tel n’était pas le cas au 1er mars 2024, l’école des Échos-de-la-Forêt fermera officiellement en juin.

Trouver une solution à long terme

Maire suppléant et représentant du conseil municipal de Saint-Philémon au sein du conseil d’établissement, Benoit Jr Talbot souligne que la situation, qui perdure depuis 2017, est loin d’être idéale. « Même si aucun élève ne devait s’ajouter (l’an prochain), l’école devrait demeurer ouverte en 2024-2025, selon nous. La consolidation de la clientèle scolaire, à long terme, demeure toutefois un défi », précise-t-il.

Soulignons que la famille originaire de Montréal et qui est établie depuis près de deux ans à Saint-Philémon, après avoir remporté un concours organisé par la municipalité, devrait quitter à la fin de la présente année scolaire, et ce, pour des raisons personnelles et familiales.

« C’est malheureux de les perdre, même si on arrivait au bout du contrat de 24 mois. Il ne restait plus qu’une fille qui serait en 6e année l’an prochain, les plus jeunes enfants n’étant pas encore d’âge scolaire. Leur départ n’aura toutefois aucune incidence sur l’avenir de l’école pour le moment », poursuit-il en ajoutant qu’une deuxième famille avec des enfants d’âge scolaire, arrivée l’an dernier, demeure également à Saint-Philémon et est installée dans une autre maison appartenant à la municipalité.

M. Talbot mentionne par ailleurs que le conseil devrait se pencher, lors de sa séance régulière du 1er mai, sur les mesures à adopter dans le futur afin d’essayer de consolider la clientèle scolaire à long terme.

« Est-ce que cela passera par une relance du concours des dernières années ? Par une révision de la politique d’accueil de la municipalité ? Toutes les options sont ouvertes », mentionne-il en ajoutant que la décision sera importante pour l’avenir de l’école et de la municipalité.

À cet effet, il dit avoir rencontré le directeur général du centre de services scolaire, Jean-Marc Jean, à l’aube de la rencontre du 19 avril à laquelle il n’a pu assister. « Cela fait 15 ans que Saint-Philémon est sur la barre et sachant que l’école aura besoin de rénovations majeures, ce qui nécessitera des investissement de plusieurs centaines de milliers de dollars. M. Jean a certainement hâte que voir la tangente que ça prendra, d’un bord ou l’autre. Il nous ne l’a pas dit directement, mais j’ai senti que si on ne bougeait pas dans un sens ou dans l’autre, ils allaient prendre une décision finale à notre place », indique le maire suppléant.

Pour la prochaine année scolaire, on retrouvera donc, comme on mentionnait précédemment, trois élèves en 4e et 5e année et aucun en sixième année. En ce sens et avec le départ annoncé de la famille lauréate du concours il y a deux ans, il aurait été proposé, mentionne M. Talbot, de reconfigurer les niveaux pour que dans le futur, on retrouve une classe réunissant les élèves de 1re et 2e année et une autre pour ceux de 3-4-5e années. « Cela permettrait d’équilibrer les classes. Les enseignants semblaient favorables et il restait à voir si le syndicat l’était aussi. S’il y avait eu élève en 6e année l’an prochain, on n’aurait pas pu proposer cela », poursuit M. Talbot qui dit attendre une réponse à ce sujet de la part du CSSCS.