Encore des bris causés par des motoneigistes

LOISIRS. La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) lancent une initiative commune dans le but de sensibiliser les adeptes de véhicules hors routes de respecter la signalisation et de demeurer dans les sentiers aménagés à cet effet.

L’idée coïncide avec un début de saison marqué, encore une fois, par des signalements provenant de producteurs agricoles touchés par des bris sur leur propriété, notamment sur des plantations endommagées par le passage de motoneigistes qui circulent à l’extérieur des endroits permis.

Des panneaux du genre sont régulièrement visibles aux abords des propriétés agricoles.

La circulation non autorisée hors sentiers empiétant sur des terrains privés enfreint les ententes à l’amiable convenues entre les clubs de motoneigistes et les producteurs agricoles. Si la très grande majorité de motoneigistes adopte une conduite responsable, il n’en demeure pas moins que quelques personnes non respectueuses des conventions donnent très mauvaise presse aux autres adeptes.

Le président de l’UPA en Chaudière-Appalaches, James Allen, confirme que des producteurs ont fait mention de la situation au cours des dernières semaines et salue l’initiative de la Fédération qui avait pris les devants à l’automne. « De plus en plus de cultures se sèment à l’automne et sont plus fragiles que le foin traditionnel. Le manque de neige que l’on observe cette année contribue aussi aux bris et à la fragilité des semences. »

« La générosité et la tolérance de ces propriétaires sont encore une fois mises à l’épreuve lorsque certains motoneigistes choisissent de circuler comme bon leur semble sur leurs terres. Ce comportement doit cesser », a déclaré le président de la FCMQ, Réal Camiré, qui a également demandé aux concessionnaires de motoneiges d’informer leurs clients de l’importance de respecter les sentiers.

Conséquences et dangers

Sommairement, 50 % des 33 000 kilomètres de sentiers au Québec sont situés sur des terres privées appartenant très souvent à des producteurs agricoles et forestiers. Le passage de motoneiges sur les terres agricoles nuit à la production de nombreuses récoltes, car une neige compactée perd sa qualité isolante et entraîne un gel au sol qui nuit à la végétation et aux cultures (blé, luzerne, bleuets, sapins, arbres, etc.), et les producteurs acceptent malgré tout cette conséquence sur les sentiers. Cependant les comportements non respectueux de certains motoneigistes, tels que la circulation hors sentier, les équipements abîmés (broches, barrières, machinerie, cadenas, etc.) et les déchets mettent à rude épreuve la bonne entente avec les producteurs.

Les dommages ne sont pas les seuls enjeux liés à la circulation délinquante hors sentiers sur les terres privées. Les sentiers balisés assurent aux motoneigistes que le passage est sécuritaire. Ceux qui choisissent de quitter le sentier s’exposent donc à plusieurs dangers cachés sous la neige, comme des dénivelés, des amas de roches ou des surfaces d’eau non gelées.

D’autres précautions sont également suggérées dans le but d’harmoniser la circulation dans les sentiers, notamment de disposer adéquatement des déchets pour préserver les cultures et les animaux, respecter les silencieux originaux sur les motoneiges pour éviter de perturber les animaux et les riverains. Une motoneige bien entretenue et utilisant les nouvelles technologies réduit les impacts sur la faune et la flore, insistent les deux organisations.