Fondation Sanatorium Bégin : une campagne de financement qui tarde à lever

SANTÉ. Comme c’est maintenant la coutume, le printemps et le début d’été sont deux périodes des plus remplies pour la Fondation Sanatorium Bégin qui tient actuellement sa campagne de financement annuelle et se prépare en vue de son activité de golf, plus importante activité de financement, qui se déroulera le 10 juin prochain au Club de golf coopératif de Lac-Etchemin.

Président de la Fondation depuis de nombreuses années déjà, Marcel Rancourt mentionne que la campagne de financement, lancée en mars, ne connaît le même succès que l’an dernier à pareille date. En date du jeudi 5 mai dernier, ce sont 10 295 $ qui avaient été amassés, contre 13 045 $ pour la même période en 2021. En tout, ce sont 15 290 $ qui ont été récoltés l’an passé.

« Les résultats tardent à entrer, c’est assez tranquille pour le moment. Notre objectif est de 20 000 $. La campagne se déroule en continu tout au long de l’année, mais on aimerait avoir une idée de ce que ça va nous rapporter à ce moment-ci, car les demandes en provenance du CISSS (pour l’achat d’équipements) sont importantes », mentionne-t-il en ajoutant que celles-ci sont de l’ordre de 186 000 $.

« Nous nous sommes engagés pour 50 000 $ et on va devoir établir des priorités sur ce qu’on peut acheter pour eux. Les demandes ne diminuent pas d’une année à l’autre », ajoute-t-il.

En parallèle, l’organisation se prépare à tenir son activité de golf, événement qui depuis la pandémie, notamment, a beaucoup changé, mais permet d’aller chercher entre 20 000 $ et 30 000 $ annuellement.

Cette activité aura lieu le vendredi 10 juin au Club de golf coopératif et se déroulera, fait à souligner, sous la présidence d’honneur du club lui-même.

« Le club nous appuie depuis de nombreuses années, alors c’est normal que nous les ayons approchés pour cela. Même si celle-ci a beaucoup changé au fil des ans, cela demeure une belle activité pour les gens. C’est convivial et les gens pourront partir quand ils voudront après le repas », d’indiquer M. Rancourt qui mentionne que le traditionnel repas sera remplacé par une assiette gastronomique pour quatre personnes, avec une bouteille de vin.

Impact de décisions impopulaires ?

Lorsqu’on lui demande pourquoi les gens semblent de plus hésitants à donner à la Fondation cette année (et même les années précédentes mentionne-t-il), Marcel Rancourt croit que les décisions des dernières années prises au cours des dernières années à l’époque de l’Agence de Santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, pour du CISS, font en sorte que l’intérêt des gens pour l’établissement ici est moindre qu’avant.

« Il a de moins en moins d’activités qui demeurent ici, les gens appréhendent une fermeture. C’est devenu un mouroir, une place pour finir ses jours », déplore M. Rancourt qui ajoute que ces décisions, qui sont indépendantes de leur volonté, se répercutent non seulement sur la campagne de financement annuelle, mais également sur le tournoi de golf qui demeure la principale activité de financement de l’organisme.

« Il y a quelques années à peine, on avait deux shotguns au lieu d’un maintenant. On nous dit que le CISSS manque d’espaces, alors qu’il y a plein de disponibles ici. On a un excellent bâtiment en excellente condition. Il y a plein de monde qui demeurons dans la région et on a droit aux mêmes services qu’ailleurs », rappelle-t-il en rappelant que la liste d’attente pour une place en CHSLD est longue également, ce qui n’aide pas.

Outre l’achat d’équipements pour les besoins du CISSS, Marcel Rancourt rappelle que la fondation qu’il préside supporte les soins à domicile et certains besoins particuliers, toujours selon sa capacité de payer. « Les dons in memoriam ont beaucoup diminué et la COVID n’a pas aidé », convient-il également en rappelant aux personnes qui souhaitent supporter la fondation qu’elles peuvent le faire en faisant un don via son site web.